Avec notre correspondant à Mexico, Patrick John Buffe
Ne pas spéculer sur cette nouvelle fosse commune. C’est la recommandation qu’a faite mardi 28 octobre le procureur général du Mexique à propos du charnier découvert dans une décharge publique de Cocula. Là justement où, il y a un mois, les agents de la police locale avaient remis aux membres du cartel des Guerriers unis les 43 étudiants dont on est toujours sans nouvelle.
Ce sont d’ailleurs les déclarations de quatre membres de ce cartel local de la drogue, arrêtés lundi, qui ont mis les autorités sur la piste. Deux d’entre eux, qui ont révélé l’existence de cette fosse commune, sont les premiers des 56 individus déjà détenus dans le cadre de cette affaire à avoir avoué leur participation directe dans la disparition des étudiants.
Une fois mis au jour ce nouveau cimetière clandestin, les experts du ministère public, accompagnés de médecins légistes argentins, ont travaillé toute la journée de mardi pour rassembler les restes humains qui se trouvent au fond de cette décharge.
Ces nouveaux éléments, tirés aussi bien des aveux que des corps retrouvés, pourraient bien marquer un nouveau tournant dans une enquête qui piétinait jusque-là. Mais ils sont à prendre avec beaucoup de précautions. Car voilà un mois déjà que les autorités mexicaines cherchent en vain ces 43 étudiants, toujours introuvables.