Avec notre correspondante à Washington, Anne-Marie Capomaccio
60% à 75% des Américains sont inquiets d’une éventuelle contamination par la fièvre Ebola, selon les derniers sondages d’opinion. Pourtant, comme l’a rappelé Barack Obama, sur les 10 cas traités, seules deux infirmières ont été contaminées sur le sol américain et elles sont complètement guéries.
Le fait que le président des Etats-Unis soit obligé de prendre la parole montre le niveau d’angoisse généré par les rumeurs en tout genre. On assiste à une sorte de face à face entre élus locaux et scientifiques. Des médecins, chercheurs et infirmières salués par Barack Obama : « Nous ne voulons pas décourager nos travailleurs de santé qui vont sur la ligne de front affronter les choses sur le terrain et ils le font pour nous protéger ! Car s’ils réussissent, nous n’aurons pas à nous préoccuper d’Ebola ici. L’Amérique en principe ne se définit pas par la peur ! Nous réagissons sur les faits et notre bon sens ! »
Les gouverneurs qui ont imposé des quarantaines à des personnes rentrant d’Afrique sans aucun symptôme se sont certainement reconnus. Pour montrer l’exemple et tenter d’enrayer la stigmatisation, Barack Obama recevra aujourd’hui à la Maison Blanche, des équipes de travailleurs de santé qui rentrent d’Afrique pour, « s’enrichir de leur expérience ».