Avec notre correspondant à Washington, Jean-Louis Pourtet
Dans le New York Times, une infirmière qui revenait de la région s'est plaint amèrement d’avoir été mise en quarantaine vendredi alors qu’elle n’avait même pas de fièvre. « Les Etats-Unis doivent traiter les aides-soignants qui reviennent avec dignité et humanité », a ainsi déclaré Kaci Hickox. Le corps médical lui donne raison. Les experts de la santé craignent que les nouvelles mesures ne découragent les volontaires - pourtant si nécessaires - de se rendre en Afrique de l’Ouest. D’autres Etats comme l’Illinois et le Connecticut ont pris des mesures identiques.
Le président Obama n’a pas pris position sur le sujet. Dans sa causerie hebdomadaire, il s’est voulu, une nouvelle fois, rassurant : « Les patients peuvent surmonter la maladie et nous pouvons la vaincre. Mais nous devons être vigilants. Nous devons travailler ensemble à tous les niveaux - fédéral, régional et local - et nous devons continuer d’être à la tête de la réponse mondiale, car le meilleur moyen de stopper la maladie, le meilleur moyen de protéger les Américains, c’est de l’éradiquer à la source, en Afrique de l’Ouest. »
L’Aclu, l’organisation de défense des libertés, critiquant l’excès de précaution des autorités, a rétorqué : « Ebola est un problème de santé et la réponse du gouvernement devrait être dictée par la science et les faits, pas par la peur. »