Avec notre correspondant à Mexico, Patrick John Buffe
Le but des manifestants ? D’une part, exprimer leur solidarité avec les familles des disparus et leurs compagnons d’études, et d’autre part, crier leur indignation face à l’assassinat par la police d’Iguala de trois étudiants et de l’enlèvement de 43 autres dont on n’a toujours pas de nouvelles.
D’où l’appel des manifestants à ce que les autorités fassent le nécessaire pour les retrouver vivants ou pour les libérer, puisque tout semble indiquer que ce sont des agents de la police municipale qui les ont séquestrés, probablement pour le compte de narcotrafiquants.
C’est justement cette infiltration des gouvernements municipaux par le crime organisé qui préoccupe les Mexicains, comme l’explique la professeure d'université Viana Plata :
« Malheureusement, dit-elle, les polices municipales sont contrôlées par le narcotrafic qui est de mèche avec le gouvernement. De sorte que quand quelqu’un les dérange un tant soit peu, ce qu’ils font dans des endroits comme à Iguala, c’est de faire disparaître des gens, des élèves, des maîtres d’école… Des disparitions qui nous permettent de nous rendre compte de la vague de violences au Mexique et que nous voulons voir s’arrêter. »
Mais il semble bien difficile d’arrêter cette vague de violence, qui ne cesse pas au Mexique, et qu’ont mis en évidence les événements tragiques d’Iguala.