Les services secrets de la Maison Blanche aux États-Unis sont sur la touche, après l’intrusion d’un homme armé à la Maison Blanche il y a dix jours. L’éditorialiste du New York Times parle même de l’effondrement des services secrets. Car lorsqu’Omar Gonzalez a sauté par-dessus la grille, un couteau à la main, jusqu’à la salle de cérémonie de la Maison Blanche le 19 septembre, il a fait plus que menacer uniquement la vie de la famille présidentielle et de certains des plus hauts représentants de l’État, souligne-t-il. Il a fait voler en éclat l’idée que la Maison Blanche était un espace sacré, et protégé par les forces de sécurité les plus impénétrables. En fait, c’est tout le système de protection qui est remis en cause.
D’autres incidents sécuritaires qui se sont produits à la Maison Blanche ont été révélés
La directrice des services secrets de la Maison Blanche est restée stoïque lors de son audition hier devant une commission du Congrès. En ne révélant les détails de l'intrusion qu'au compte-goutte, Julia Pierson rajoute du secret au secret, écrit le Washington Post. Mais un autre incident qui s’est produit en 2011 a aussi été révélé ce week-end : des tirs vers les appartements où se trouvaient les filles d’Obama, tirs que les services secrets ont pris pour des pots d’échappement, et qu’ils ont mis quatre jours à identifier… Et le 16 septembre dernier, un vigile armé a pris le même ascenseur que Barack Obama lors d’une visite à Atlanta.
Le New York Times estime qu’étant donné que le président Obama a reçu trois fois plus de menaces que ses prédécesseurs, sa sécurité devrait être renforcée. Et le journal de conclure : Monsieur Obama devra décider si Madame Pierson est la personne capable d’assurer sa sécurité et celle de sa famille, ainsi que la réputation de la nation.
À La Havane à Cuba, où se déroulent les négociations de paix entre guérilla et gouvernement colombien, les FARC ont lancé un nouveau journal télévisé sur la toile
Un journal sur le Web, présenté par… Tanja Nijmeijer, alias Alexandra Nariño, la Hollandaise des FARC, écrit Semana, qui rappelle qu’elle a déjà été traductrice, rappeuse, danseuse et maintenant membre de la table de négociations entre le gouvernement colombien et les FARC. À ses côtés, le guérillero « Boris Guevara », lui aussi membre de la délégation.
L’objectif de ce programme : informer tous les trois jours de l’évolution des négociations, et couper court aux rumeurs pour enfin « connaître la vérité », déclare la présentatrice des FARC. On y apprend que la troisième délégation de victimes doit arriver à La Havane ce mercredi. Autre message : un démenti ferme contre des accusations selon lesquelles les FARC auraient des liens avec les Bacrim, les Bandes criminelles organisées, issues des paramilitaires. Des révélations qui ne sont qu’une manœuvre pour briser le processus de paix, assure un membre de la délégation des FARC.
Au Mexique, deux policiers municipaux ont été accusés d’avoir tué des étudiants dans l’État de Guerrero
Les étudiants de l’école rurale de Ayotzinapa manifestaient vendredi pour protester contre des mesures discriminatoires qui favorisent le recrutement d’étudiants des villes. Le rassemblement a dégénéré, des policiers ont tiré sans sommation, explique Milenio. Selon le gouverneur du Guerrero, deux policiers municipaux seraient responsables de la mort d’au moins six étudiants. Mais un commando d’hommes cagoulés a aussi pris part aux affrontements et a tiré des rafales contre un bus dans lequel voyageait l’équipe de football locale.
Le procureur de l’État a reconnu que deux groupes criminels qui contrôlent le trafic de drogue sont présents dans la région. Depuis vendredi, 57 étudiants étaient portés disparus, 14 d’entre eux qui s’étaient cachés ont été retrouvés en vie hier, et les recherches continuent avec la police fédérale pour retrouver les 43 manquants.
La presse haïtienne se fait l’écho d'une manifestation des partisans de l'ancien président Jean-Bertrand Aristide, dispersée hier à coup de gaz lacrymogènes
La manifestation marquait l'anniversaire du coup d'État du 30 septembre 1991 qui avait renversé le président. Le coordinateur du Mouvement national de l’opposition populaire André Fadot a déclaré que l'interdiction de manifester pacifiquement était un signe clair de la volonté de l’équipe au pouvoir de rétablir la dictature dans le pays, rapporte Alter Presse. Et la coordinatrice nationale du parti Fanmi Lavalas, Maryse Narcysse a estimé que la consultation entamée par le président Martelly pour trouver une issue à la crise politique n’était pas suffisante, rapporte Alter Presse.