Avec notre correspondante à Washington, Anne-Marie Capomaccio
La dernière intrusion dans la Maison Blanche est devenue une affaire d’État. Elle a ainsi permis que soient révélées d’anciennes défaillances, tout aussi graves. On a par exemple appris qu’en 2011, lorsqu’on a tiré à huit reprises sur le bâtiment, le Secret Service a mis quatre jours à trouver les traces de balles au premier étage. La plus jeune fille du président et sa grand-mère étaient dans les appartements.
Et voilà deux semaines, le Secret Service n’a maîtrisé l’intrus, Omar Gonzalez, qu’après l’avoir poursuivi dans l’un des salons. Et encore, le garde qui l’a immobilisé n’était plus en service. « Il est clair que nos consignes de sécurité n’ont pas été appliquées. Ceci est inacceptable, et j’en assume l’entière responsabilité. Et je vais m’assurer que cela ne se reproduira pas », a reconnu Julia Pierson, la directrice du Service.
Ces excuses n’ont pas pour autant calmé le représentant républicain Jason Chaffetz. Loin de là. « Ne laissez personne s’approcher du président ! Jamais ! Et si les agents doivent tuer, je les soutiendrai ! Dans cette période, avec l’[organisation] État islamique et les terroristes, nous ne savons pas ce que ces gens cachent sous leurs vêtements ! S’ils veulent s’approcher, ils doivent savoir qu’ils risquent d’être tués ! », a ainsi lancé l’élu de l’Utah.
C’est la sécurité du président des États-Unis qui est en question. La façade nord de la Maison Blanche, protégée par une simple grille, ne sera peut-être plus longtemps visible de la rue par les nombreux touristes.