La Chambre des représentants américaine vote l'entraînement et l'armement des rebelles syriens
« C'est une coalition inhabituelle pour la Chambre des représentants qui a donné ce mercredi son accord pour entraîner et armer les rebelles syriens qui affrontent les jihadistes de l'État islamique », constate le Washington Post. « Une coalition qui a réuni pour la première fois le dirigeant de la majorité républicaine, John Boehner, à la chef de la minorité démocrate, Nancy Pelosi, tous deux soutenant la stratégie anti-terroriste de Barack Obama ». Preuve que la question est hautement sensible : « dans le camp des adversaires de la stratégie présidentielle, les élus démocrates anti-guerre se sont alliés aux faucons républicains ». Et le Washington Post de conclure : « Le débat a été marqué par un ton dramatique reflétant les tensions et les craintes de nombreux élus face aux risques d'une nouvelle guerre ».
Un autre débat sur l'ensemble de la stratégie militaire américaine en Irak et en Syrie doit avoir lieu après les élections législatives en novembre. Seulement voilà : Barack Obama estime qu'il n'a pas besoin du feu vert du Congrès pour mener ce que son secrétaire d'État, John Kerry, appelle « une opération anti-terroriste majeure ». Un point de vue que ne partage pas du tout l'éditorialiste du New York Times, qui accuse le président de bafouer la Constitution américaine. « La Maison Blanche fait savoir que le président a le droit de mener des opérations militaires en Irak et en Syrie, et qu'il est couvert en cela par "l'Autorisation d'utilisation de la force militaire", une loi votée après les attentats du 11 septembre 2001 », écrit le New York Times.
Comme l’explique le journal, ce texte autorise « le président des États-Unis à avoir recours à toutes les forces nécessaires et appropriées contre des pays, des organisations ou des personnes qui ont planifié, autorisé ou commis les attaques du 11 septembre 2001 ou qui ont donné refuge à ces organisations ou à ces personnes, afin de prévenir tout acte terroriste à l'encontre des États-Unis ». Mais, souligne le New York Times, « l'organisation de l'État islamique n'existait pas en 2001. Donc utiliser cette loi pour poursuivre ce groupe terroriste sans passer par le Congrès, ne constitue rien de moins qu'une violation de la Constitution américaine et un dangereux précédent pour l'avenir », conclut le journal.
Canada : le maire de Toronto atteint d’un cancer
Le tonitruant maire de Toronto doit se retirer de la campagne pour sa réélection pour des raisons de santé. Depuis un an, Rob Ford fait couler beaucoup d'encre pour ses excès d'alcool et sa consommation de crack, puissant dérivé de la cocaïne. L'an dernier, le conseil municipal de Toronto avait décidé de le priver de tous ses pouvoirs exécutifs. En mai dernier, alors en campagne pour sa réélection, Rob Ford avait suspendu toute activité politique pour effectuer une cure de désintoxication. Et ce mercredi donc, on a appris qu'il était « atteint d'un cancer très rare dans l'abdomen », rapporte le Journal de Montréal. « La tumeur est d'une taille imposante », explique de son côté le Toronto Star. « Rob Ford va devoir se soumettre à des semaines de chimiothérapie. Il a dû abandonner la campagne électorale et a demandé à son frère de prendre le relais ».
Le Parlement vénézuélien est le moins transparent de tout le continent
C’est le résultat d'une étude comparative menée par l'organisation Transparency international. Le quotidien El Nacional s'en fait l'écho aujourd'hui. « L'ONG a évalué chaque Parlement à partir de 477 questions autour de quatre thématiques : la rédaction des lois, la gestion, le budget et le rapport des comptes. L'étude a conclu que le pouvoir législatif au Venezuela existe bien dans la loi, mais pas dans les faits parce qu'il n'accomplit pas ses fonctions élémentaires ».