Etats-Unis: manifestation à New York contre les violences policières

Des milliers de manifestants ont défilé dans le calme à New York, ce samedi 23 août, pour réclamer justice, après la mort d'Eric Garner, un père de famille noir de 43 ans, décédé lors de son interpellation le mois dernier dans le quartier new-yorkais de Staten Island. Avec la mort de Michael Brown le 9 août dans le Missouri, les Etats-Unis, y compris la Maison Blanche, commencent à remettre en cause les méthodes brutales et l'équipement paramilitaire de leurs polices locales.

Avec notre correspondante à New York, Elisabeth Guédel

Plaqué au sol, le cou enserré par le bras d’un des policiers venus l’interpeller pour vente illégale de cigarettes, Eric Garner est décédé en quelques secondes fin juillet. Asthmatique, ce New Yorkais afro-américain est mort d’une crise cardiaque. En cause : la technique policière d’étranglement, pourtant interdite à New York, que des milliers de manifestants sont venus dénoncer ce samedi à Staten Island.

La brutalité de ces méthodes, visant particulièrement les minorités, est régulièrement critiquée dans des villes comme New York, Chicago et Los Angeles. Elle fait aujourd’hui débat dans tout le pays, depuis la mort du jeune Michael Brown, tué début août à Ferguson, alors qu’il ne portait pas d’arme.

Techniques musclées

La police estime ces techniques musclées nécessaires pour faire face à une violence ordinaire de plus en plus répandue dans les quartiers difficiles. Mais les images des policiers de Ferguson portant casques, treillis, gilet pare-balles et masques à gaz ont choqué les Etats-Unis.

La Maison Blanche elle-même a semblé découvrir la militarisation outrancière des autorités locales, bénéficiant des surplus de l’armée. Barack Obama entame une vaste réflexion au sein du gouvernement et de ses agences, pour que les Américains retrouvent confiance en leur police.

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