La semaine dernière, avant le décès accidentel d'Eduardo Campos, les sondages plaçaient le parti socialiste, le PSB, en troisième position avec 8% des intentions de vote, loin derrière les centristes et Dilma Roussef.
Aujourd'hui, selon une toute dernière estimation, le PSB fait une remontée spectaculaire dans les sondages, grâce à la probable investiture de Marina Silva. Créditée de 21%, elle devancerait le centriste Aécio Neves d'un point au premier tour, et elle pourrait même l'emporter au second tour face à Dilma Roussef.
Marina Silva, la rassembleuse
Le PSB tire bénéfice de la popularité de Marina Silva, très appréciée dans son pays. En 2010, lors du précédent scrutin présidentiel, elle avait récolté 19% des voix.
Elle a un atout : elle rassemble des électeurs d'horizons apparemment incompatibles. D'un côté, elle attire les écologistes, de l'autre elle séduit des conservateurs en tant que fervente chrétienne évangéliste. Mais ce n'est pas tout, les classes défavorisées la soutiennent également parce que Marina vient d'une famille de paysans pauvres.
Conséquence, les autres candidats sont en train de revoir leur stratégie. Ils avaient préparé une campagne contre Eduardo Campos et sa politique très marquée à gauche. Avec Marina Silva, ils vont devoir changer de registre pour s'adresser aux électeurs conservateurs.