Avec notre correspondant à São Paulo, Martin Bernard
La disparition du leader du parti socialiste brésilien, Eduardo Campos, relance la course à la présidence. Sa colistière, l’écologiste Marina Silva, qui avait recueilli près de 20% des suffrages lors de la dernière élection il y a quatre ans, paraît à présent en mesure de mettre la présidente sortante Dilma Rousseff, en ballotage. Pour le politologue David Fleischer de l’université de Brasilia, il s’agit même d’une certitude.
La charismatique Marina Silva qui prêche le développement durable, soutenue par une partie des chrétiens évangéliques, pourrait même menacer le principal candidat de l’opposition Aécio Neves, actuellement en deuxième position dans les sondages.
Deux femmes pourraient alors s’affronter au deuxième tour, dans ce cas, estime David Fleischer, il est possible que Dilma Rousseff soit battue. C’est pour cette raison que la mort d’Edouardo Campos a résonné comme un véritable coup de tonnerre dans le paysage politique brésilien.
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