Des manifestations qui font suite à la mort d'un jeune Afro-Américain tué par la police le week-end dernier. Une mort qui a ravivé le spectre du racisme aux États-Unis. Une triste affaire qui fait, bien entendu, les grands titres de la presse nationale. D'ailleurs, le titre en Une du site Vox.com démontre à quel point cette histoire a pris de l'ampleur : « La nation regarde Ferguson ». Le président Barack Obama s'est exprimé hier, regrettant la mort de Michael Brown. Revenant sur les émeutes de ces derniers jours, il a estimé que les manifestants ne pouvaient profiter de cette tragédie pour commettre « des actes de vandalisme tels que des pillages ».
Il a également tenu à avertir la police qui, selon lui, a fait un « usage excessif de la force contre ces manifestants ». Le président a également critiqué l'arrestation de deux journalistes qui « ne faisaient que leur travail ». Le New York Times, qui cite les propos du président, nous apprend que peu de temps après cette allocution, le gouverneur du Missouri a annoncé qu'il plaçait à la tête de la sécurité de Ferguson un Afro-Américain jusqu'à présent responsable de la police des autoroutes, le capitaine Ray Johnson, qui a grandi à Ferguson, cette banlieue de Saint-Louis. On peut le voir sur la photo en Une de l'édition du jour du New York Times.
Cette histoire a créé une véritable polémique aux États-Unis concernant l'approche des forces de l'ordre lors de ce type de manifestations
C'est d'ailleurs le thème de l'éditorial du jour du Washington Post. Le quotidien rappelle les déclarations du président, mais également celles des responsables de l'État du Missouri, qui se sont engagés pour que de tels agissements ne se reproduisent plus. Mais pour le Washington Post, il faut aller encore plus loin : il réclame une enquête du Congrès. Le journal cite le procureur général Eric Holder, qui a dénoncé les abus de la police lors de ces manifestations. « Des forces de l'ordre sur-équipées, qui n'ont pas hésité à mettre en joue les manifestants, à tirer des gaz lacrymogènes et faire usage de flashball ».
Le quotidien s'interroge : comment se fait-il que la police ait obtenu du matériel militaire de la part du Pentagone et se comporte de la sorte ? Un affront fait, selon le journal, à ces manifestants qui ne souhaitaient qu'une chose, se faire entendre. Le quotidien salue l'appel au calme des autorités et le changement effectué à la tête de ces forces de l'ordre, bien qu'il estime qu'elles auraient pu réagir plus vite. Le Washington Post appelle désormais la Maison Blanche à faire pression pour qu'une enquête transparente et impartiale soit effectuée. Enfin, dernière précision : hier, d'autres villes se sont jointes à ce mouvement. À New York ou encore Chicago, des manifestants sont descendus dans les rues pour apporter leur soutien aux habitants de Ferguson. A Ferguson, hier, la police a manifesté aux côtés des habitants.
Le Brésil, toujours en deuil après la disparition brutale d’Edouardo Campos, candidat du parti socialiste à la présidence, mort dans un crash d’avion mercredi dernier.
Selon le Diario de Pernambouco, les préparatifs pour les obsèques ont débuté. Elles devraient avoir lieu dimanche prochain à Recife, dans le nord-est du pays. En attendant ces obsèques, les premières voix s’élèvent et demandent que Marina Silva, la colistière d’Edouardo Campos dans la campagne présidentielle, lui succède comme candidate. C’est notamment le cas du frère et de la veuve d’Edouardo Campos, rapporte la Folha de Sao Paulo.
Mais le président du Parti socialiste, Roberto Amaral, évite d’évoquer cette option : « C’est moi qui lancerai les discussions en vue d’une nouvelle candidate », a-t-il fait savoir laconiquement dans les colonnes d’O Globo, avant d’ajouter : « Je trouve que c’est un manque de respect de parler de ces choses-là, alors que nous sommes encore en train de ramasser les morceaux d’Edouardo Campos. » Pour l’instant, l’enquête sur le crash n’est pas encore terminée. Le Diario de Pernambouco avance l’hypothèse d’une collision avec un drone. Selon le journal, les pilotes du Cessna avaient été prévenus de la présence de drones dans la zone où s’est justement produit le crash.
En Argentine, les autorités ont décidé d'appliquer la loi antiterroriste contre une entreprise américaine.
C'est la présidente Cristina Kirchner qui l'a annoncé hier, et c'est à lire dans les pages de La Nacion. Donnelley, une société d'impression, qui s'est déclarée en faillite la semaine dernière, appartiendrait selon la présidente, à NML, l'un des fonds vautours qui cause tant de mal à l'économie argentine.
Cette faillite est « fausse » selon la présidente qui estime que NML cherche à mettre l'Argentine à genoux. Elle a décidé d'appliquer la loi antiterroriste estimant que cette entreprise cherche à altérer l'ordre économique et financier. Cette loi peut s'appliquer dans les cas où l'on cherche à terroriser la population, et pour la présidente cette faillite s'inscrit totalement dans cette logique.