Le procès d'Arab Bank doit durer deux mois. C'est un procès civil, qui se tient devant la Cour fédérale de Brooklyn, après dix ans de procédures. Les plaignants sont des Américains, victimes ou ayant-droits de victimes des attentats terroristes commis entre 2001 et 2004 en Israël, à Gaza et en Cisjordanie, soit pendant la Seconde Intifada.
Le Crédit Agricole dans le collimateur de la justice américaine
Arab Bank est notamment accusée d'avoir transféré de l'argent levé pour le compte de mouvements islamistes par le Saudi Committee, une ONG saoudienne, auprès de riches donateurs du Golfe. La banque aurait également versé des indemnités aux familles des auteurs des attentats et aux proches des victimes palestiniennes de ces actes de violence. Des bénéficiaires recevaient une somme de 5 300 dollars via un compte ouvert à leur nom.
Le procès d'Arab Bank est très surveillé par d'autres établissements. La banque française Crédit Agricole, la britannique NatWest et Bank of China font également face à des accusations de financement de terrorisme. Elles auraient abrité des comptes bancaires d'ONG accusées de financer des mouvements islamistes.