Barack Obama autorise le parachutage d'aide humanitaire en Irak et, si nécessaire, des frappes aériennes ciblées contre les jihadistes. C'est le grand titre de la presse nationale ce matin. D'ailleurs, le New York Times et le Washington Post ont la même phrase en Une : « Obama autorise des frappes limitées dans les zones occupées par l'État islamique ».
Il faut dire que la situation en Irak évolue très rapidement et pas vraiment dans le bon sens selon le New York Times, puisque les jihadistes de l'État islamique prennent le contrôle de plus en plus de localités dans le nord du pays. Ils ne sont désormais qu'à quelques kilomètres d'Erbil, la capitale du Kurdistan irakien. Et des dizaines de milliers de chrétiens ont fui ou sont en train de fuir la région.
Dans un article d'analyse, le New York Times revient sur ces déclarations de Barack Obama. Certes il a annoncé que son pays allait procéder à des largages d'aide humanitaire et peut-être des frappes aériennes. Mais, comme il a tenu à le souligner, en aucun cas il n'enverra de troupes au sol. « J'ai été élu, entre autres, pour mettre un terme à notre présence en Irak et faire revenir nos troupes. En tant que commandant des forces armées, je ne permettrai pas que les États-Unis soient à nouveau entraînés dans un conflit en Irak ». Une promesse qui risque d’être difficile à tenir selon le quotidien si d’aventure l’État islamique continue son avancée.
Buenos Aires annonce porter plainte contre les États-Unis dans le cadre de l'affaire des fonds vautours
Une plainte déposée devant la Cour de justice internationale de l'ONU, dont le siège est à La Haye, aux Pays-Bas.Les États-Unis, selon Buenos Aires, ont violé la souveraineté argentine, ainsi que son immunité judiciaire suite à la décision d'un juge new-yorkais de bloquer le remboursement de dette à des fonds spéculatifs. C'est en résumé l'argumentaire de Buenos Aires dans cette plainte qui a été déposée hier, selon le quotidien La Nacion. L'exécutif argentin estime que le juge new-yorkais Thomas Griesa, qui a condamné l'Argentine à rembourser des dettes que le pays souhaitait renégocier, a violé la souveraineté de Buenos Aires.
« Étant donné qu'un État est responsable de la conduite de tous ses organes, les violations du pouvoir judiciaire ont provoqué une controverse entre l'Argentine et les États-Unis », affirme le communiqué publié hier par la présidence argentine. Cette situation a mis l’Argentine dans une position de défaut partiel de paiement, puisque le pays n’a pas remboursé les sommes avant l’échéance du 30 juillet. Cette plainte est en quelque sorte la dernière option pour Buenos Aires de contrer la décision de la justice américaine, même si comme nous l’apprend Clarin aujourd’hui, Cristina Kirchner a appelé hier Barack Obama lui demandant qu’il intervienne directement auprès du juge Griesa pour mettre un terme à cette « violation de la souveraineté argentine ».
En Haïti, l’ancien président Jean-Bertrand Aristide et une trentaine de personnalités seraient frappés d’une interdiction de sortie du pays dans le cadre d’une enquête criminelle
Une information que l’on retrouve en Une du Nouvelliste, ainsi que sur le site de l’agence d’information Alter Presse. Selon le quotidien, qui a eu accès à une source proche du dossier, cette décision a été prise par le juge d’instruction Lamarre Bélizaire dans le cadre de l’enquête ouverte pour corruption, détournement de fonds et trafic de stupéfiants. Mais l’avocat de l’ancien président a tenu à démentir l’information, assurant que cette mesure ne concernait pas son client, aucune notification ne lui ayant été envoyée.
Trente-trois personnalités, des proches du parti de l’ancien président, figurent sur une liste envoyée à la direction générale de l’immigration et l’émigration. Hier, une dizaine d’entre eux auraient été entendus par le juge d’instruction d’après l’Agence France presse. Selon l’avocat de Jean-Bertrand Aristide, interrogé hier par Alter Presse, cette situation pourrait n’être qu’une manœuvre politique à l’approche des élections. Des élections prévues pour la fin de l’année, mais qui n’ont toujours pas été confirmées.
En Colombie, hier le Président Juan Manuel Santos a prêté serment pour un deuxième mandat consécutif.
Selon le quotidien colombien El Pais, hier le discours d’investiture qu’a tenu Juan Manuel Santos reflétait « sa véritable personnalité ». D’après des experts interrogés par le quotidien, s’il y a quatre ans, après le mandat d’Alvaro Uribe, Santos parlait « de guerre, de combattre les terroristes », c'est-à-dire les FARC, hier son discours avait comme axes « la paix, l’unité, la réconciliation, l’espoir, l’équité et l’éducation ».
C'est-à-dire les piliers de son programme pour lequel il a été réélu. Un programme qui sera difficile à mettre en place, mis à part ce qui concerne le processus de paix engagé avec les FARC, car Juan Manuel Santos ne bénéficie plus d’une aussi grande marge de manœuvre au Congrès pour faire valider ses réformes estime aujourd’hui un analyste interrogé par El Pais.