Des têtes de bétail mortes par milliers, des récoltes dévastées : telles sont les conséquences de la sécheresse qui frappe l’Amérique centrale depuis plusieurs semaines, provoquant déjà une pénurie alimentaire de maïs et de haricots noirs.
Pour tenter de réduire l’impact de cette situation, les gouvernements du Honduras et du Nicaragua, notamment, ont décidé d’importer ces aliments de base des Etats-Unis, de Colombie et même d’Éthiopie pour les populations locales. Effet recherché : approvisionner le marché interne, et lutter contre la flambée des prix provoquée par la carence de ces aliments.
Mais au-delà de ces mesures palliatives, le problème reste entier. Il pourrait même s’aggraver avec l’arrivée prochaine du courant du Niño le long de la côte pacifique. Sa présence prolongerait de quelques mois cette période de sécheresse qui affecte actuellement cette zone connue comme le Corridor sec et qui s’étend du nord du Costa Rica au littoral guatémaltèque.
Ce phénomène climatique affecte en premier lieu les populations les plus pauvres. C’est le cas au Honduras où 80 000 familles sont déjà victimes des effets dévastateurs de la sécheresse. Une situation qui pourrait bien les pousser à quitter leur pays pour émigrer vers les Etats-Unis.