Selon Elisabeth Byrs, porte-parole du PAM à Genève, les gouvernorats où la sécheresse risque de frapper le plus sont les gouvernorats du nord-ouest du pays : Alep, Idlib et Hama. Car, explique-t-elle, c’est là où les pluies sont vraiment rares. Ces gouvernorats représentent la moitié de la production de céréales pour toute la Syrie.
« On voit donc les conséquences sur la sécurité alimentaire de la population, poursuit Elisabeth Byrs. La Syrie va être obligée d’importer encore plus de céréales, les prix de la nourriture vont encore plus grimper. Et, par conséquent, les Syriens qui ont déjà du mal à trouver de quoi manger pour certains, ceux qui sont déplacés notamment, vont avoir encore plus de problèmes à nourrir leurs familles ».
Le PAM estime qu’environ 6,5 millions de personnes à l’intérieure de la Syrie pourraient tomber dans l’insécurité alimentaire grave. « Dans ce cas-là, affirme la porte-parole du Programme alimentaire mondial, elles vont avoir besoin d’une assistance alimentaire extérieure pour survivre. Et c’est particulièrement inquiétant ».