A la Une: un « dimanche sanglant » à Gaza

 

L’intervention militaire israélienne à Gaza domine les Unes des journaux des Amériques. Plus de 140 Palestiniens tués hier, pour le journal brésilien Correio Braziliense c’était « un dimanche sanglant ». La Prensa publie la photo d’un secouriste qui porte le corps ensanglanté d’un enfant palestinien. « Atrocité », titre le journal mexicain.

John Kerry critique Israël hors micro

Gaza bombardé sans répit, cela ne semble pas laisser indifférent le secrétaire d’État américain John Kerry. Invité sur la chaîne conservatrice Fox News, il se lâche dans une conversation privée au téléphone avec un conseiller, pensant que le micro était éteint. Le problème : Fox News a bien enregistré ce « grand moment de diplomatie » comme la chaîne elle-même qualifie les propos de John Kerry :

« C’est une opération sacrément ciblée. C’est une opération sacrément ciblée ! Il faut se rendre sur place. John, je pense qu’il faut y aller ce soir. On ne peut rester les bras croisés ! »

Et effectivement John Kerry a pris l’avion pour Le Caire où il est attendu ce lundi 21 juillet 2014. Cet enregistrement fait déjà le buzz. On retrouve la vidéo sur tous les principaux sites de médias. D’après Fox News, John Kerry s’est « moqué » d’Israël. Pour le site d’information Slate, le secrétaire d’État a réagi d’une manière sarcastique, critiquant de fait l’offensive militaire israélienne.

La guerre se poursuit sur les réseaux sociaux

C’est un dossier à lire dans le New York Times. À chaque guerre sa propagande. D’après le journal américain, l’offensive israélienne suscite des propos haineux et déshumanisés comme on les voit rarement sur internet. Chaque camp a créé son hashtag, son mot dièse. #GazaUnderAttack a été utilisé dans plus de 4 millions de tweets alors que #Israelunderfire réunit jusqu’à présent moins de 200 000 courts messages.

D’après le New York Times, l’armée israélienne emploie une quarantaine de spécialistes en communication, chargés de justifier l’opération militaire dans les réseaux sociaux. Exemple d’un tweet envoyé par l’armée : « Israël utilise le Dôme de fer pour protéger les civils, le Hamas utilise des civils pour protéger ses bases de missiles ».

Cette propagande a-t-elle déjà un impact sur la société israélienne ? Hassan Jabaree, le directeur d’une ONG qui défend les droits des citoyens arabes israéliens pense que oui. Avant, explique-t-il au New York Times, alors que certains exprimaient des propos racistes, les autorités les avaient toujours dénoncés. Aujourd’hui, elles se muent en silence.

La directrice du foyer de l’horreur au Mexique remise en liberté

Des centaines d’enfants qui vivent dans des conditions insalubres, victimes de mauvais traitement voire de viols, cette affaire continue à émouvoir le Mexique. Après la découverte de ce foyer d’enfants-prisonniers, comme le qualifie la presse, sa directrice, arrêtée il y a quelques jours, a été remise en liberté. Selon El Universal, la justice mexicaine n’a retenu aucune charge contre elle. Mais Rosa Verduzco où « Mama Rosa » comme l’ont appelé les enfants, peut compter sur l’aide de certains intellectuels et politiques. L’ancien président Vicente Fox lui a passé un coup de fil et l’a assuré de son soutien. Mieux encore : d’après El Excelsior, Fox souhaite que le foyer soit rouvert sous l’égide de Mama Rosa.

Nicolas Maduro serait-il en train de reformer le chavisme ?

C’est en tout l’avis d’un économiste colombien qui s’exprime dans le journal brésilien O Globo. Selon Rodrigo Botero Montoya, le président vénézuélien est en train d’abandonner certains piliers historiques du chavisme, comme le « système soviétique de planification centrale de l’économie » et l’objectif qui consiste à en finir avec le secteur privé. Il reste maintenant à savoir, estime l’économiste colombien, si le gouvernement socialiste bénéficie de capacités techniques suffisantes pour réaliser ces changements. Ce qui se profile à l’horizon, conclut Rodrigo Botero Montoya, est une vision moins simpliste du chavisme.

 

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