Sur un panneau publicitaire, la photo d'un enfant dans un paysage désertique avec un message de prévention sur les dangers qui le guettent : « Je pensais que mon fils pourrait obtenir des papiers facilement, ce n'était pas vrai ». Pour Rogelio Nuñez, directeur de Proyecto Libertad, basée à Harlingen au sud-est du Texas près de la frontière mexicaine, cette campagne ne va rien résoudre sur le fond.
Une campagne coûteuse
« Ils vont dépenser un million de dollars dans une campagne publicitaire pour dire aux habitants d'Amérique centrale, n'envoyez pas vos enfants aux Etats-Unis », dit Rogelio Nuñez, . « C'est absurde ! Un enfant ou même une famille ne prend pas un tel risque pour rien !. Ils prennent ce risque car ils veulent vivre ! Est-ce qu'il vaut mieux que tu restes dans un pays où il y a plus de chances qu'il t'arrive quelque chose, où tu risques ta vie ? Voilà ce que l'on doit essayer de comprendre ! », ajoute-t-il.
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Le taux de criminalité en Amérique centrale a bondi au cours des cinq dernières années, provoquant des déplacements forcés de familles fuyant la violence. Autre facteur d'émigration, les tentatives des enfants de rejoindre un parent qui se trouve déjà sans papiers sur le territoire américain.
Le 5 juillet, le Salvador, le Honduras et le Guatemala ont annoncé avoir lancé une campagne pour prévenir l'émigration des enfants, poursuivre les trafiquants, et investir dans des projets locaux de développement.