Le gouvernement américain s'est longtemps opposé à la publication de ces documents qui datent de juillet 2010. Mais l'Union américaine de défense des libertés civiques (ACLU) et le New York Times l'ont exigé au nom de la liberté d'information et la justice leur a finalement donné gain de cause.
Conforme au droit international
Sur le fond, pas de révélations, l'argumentaire des autorités est bien connu, il est détaillé dans le document de 97 pages : une attaque de drones est « conforme au droit international », si la personne visée, en l'occurrence un dirigeant d'al-Qaïda, représente une menace imminente contre les Etats-Unis et si le gouvernement estime que sa capture est impossible.
« Distorsions de la loi »
En fait, les autorités comparent l'attaque de drones à l'action de la police qui pourrait être amenée à tuer un suspect dangereux de manière préventive. Le New York Times salue la publication de ce document en espérant qu'il alimentera le débat sur la légalité de ce genre d'attaques. Mais, pour le Centre de défense des droits constitutionnels (CCR), le texte confirme que le programme des drones « est bâti sur de grossières distorsions de la loi ».