Cela se passe à Asuncion, la capitale paraguayenne. Au menu de ce sommet, la lutte contre les inégalités en Amérique latine. Aujourd'hui mercredi, seconde et dernière journée de cette assemblée annuelle de l'Organisation des Etats d'Amérique à laquelle assistent une trentaine de ministres des Affaires étrangères du continent.
Outre la question de la lutte contre les inégalités, la discrimination est aussi au menu des discussions selon le quotidien paraguayen Ultima Hora. C'est même le cheval de bataille du secrétaire de l'organisation, le Chilien José Miguel Insulza. « Etre une femme, pauvre, indigène, afro-américain, immigrant, handicapé, homosexuel ou travailleur précaire signifient aujourd'hui occuper dans la société une position désavantageuse », voilà le postulat de départ du secrétaire général de l'OEA que l'on retrouve en Une d'Ultima Hora.
Mais selon le quotidien, très vite les débats se sont centrés sur deux autres problématiques: la réforme de la CIDH, la Commission interaméricaine des droits de l'Homme et encore une fois, la situation au Venezuela. D'ailleurs, à la fin de la première journée, José Miguel Insulza n'a pas hésité à demander l'appui « sans pression, ni sanction » de la communauté internationale dans le processus de dialogue vénézuélien. Un appel qui fait suite au vote en faveur des sanctions contre des fonctionnaires vénézuéliens par la chambre basse du Congrès américain. Des sanctions qui doivent désormais être validées par le Sénat.
Au Venezuela : l'audition de l'opposant Leopoldo Lopez a, pour la deuxième fois de suite, été prolongée
Une information que l’on retrouve en Une d’El Nacional. « Trois discours et son compte Twitter : voilà les preuves contre Lopez », titre ce matin le quotidien de Caracas.
Selon Freddy Guevara, représentant du parti Voluntad Popular, dont Leopoldo Lopez est le coordinateur général, l'audition devrait reprendre ce mercredi matin à 9h, heure de Caracas. Bien entendu toute l'opposition vénézuélienne tient à dénoncer ces pratiques de la justice et celles du procureur qui s'appuie sur une analyse de 120 pages des discours de Leopoldo Lopez, analyse, il faut le souligner, réalisée par le ministère des Communications et de l'information.
Le dossier est vide estime Lilian Tintori, la femme de Leopoldo Lopez dans les pages du quotidien, et « les mesures de protection du tribunal sont disproportionnées sachant que nous ne sommes que trois femmes, armées de rosaires, à assister à ces audiences ». Et puis, toujours dans les pages d'El Nacional : hier, une nouvelle manifestation se déroulait dans les rues de la capitale. Des manifestations souvent violentes entre policiers et contestataires. Mais les forces de l'ordre et les manifestants ont cette fois décidé d'observer une trêve suite au vol par deux délinquants des armes de policiers. Les manifestants avaient d'ailleurs tenté d'empêcher le vol, preuve que le dialogue est toujours possible.
Enfin aux Etats-Unis, la polémique enfle concernant l'échange de prisonniers entre les talibans et l'armée américaine
Le camp républicain accuse l'administration Obama d'avoir enfreint la loi pour obtenir la libération du soldat Bergdahl et d'avoir mis en danger militaires et civils américains. Même au sein de l'armée cette libération suscite des critiques, puisque certains militaires n'hésitent pas à parler de désertion et réclament une enquête. Hier, selon le Washington Post, Barack Obama, actuellement en visite à Varsovie, en Pologne, a souhaité mettre un terme à cette polémique : « Les Etats-Unis ont toujours eu une règle sacrée : nous ne laissons pas derrière nous nos hommes et femmes en uniforme », a-t-il martelé. « Si un Américain est en captivité, nous devons le ramener. Point. Point final ».