Washington confirme la nationalité américaine d’un kamikaze

Pour la première fois, un citoyen américain d’origine moyen-orientale a participé à un attentat suicide dans la province d’Idlib, en Syrie, renforçant l’inquiétude des Etats-Unis devant l’augmentation du nombre de combattants étrangers dans le conflit syrien.

Avec notre correspondant à Washington, Jean-Louis Pourtet

Pour le Front al-Nosra, dont il faisait partie, il était connu sous le nom de guerre de « Abu Huraira al-Amriki », autrement dit « l’Américain ». Il est selon Washington le premier kamikaze américain.

Le département d’Etat a confirmé vendredi 30 mai qu’un citoyen américain avait effectivement commis un attentat suicide à la bombe en Syrie. La porte-parole du ministère, Jennifer Psaki, très réticente au départ à donner des informations a finalement dévoilé son identité. Il s’appelle Moner Mohamad Abu Salah. D’origine moyen-orientale, il serait âgé d’une vingtaine d’années et aurait été élevé en Floride.

Le New York Times estime qu’il y a une centaine d’Américains sur quelque 10 000 étrangers, qui combattent aux côtés des rebelles syriens. Pour Jennifer Psaki, c’est un phénomène inquiétant. « Nous sommes préoccupés par l’afflux de combattants étrangers se rendant en Syrie, a-t-elle déclaré. Il est difficile d’en évaluer le nombre, mais nous concentrons nos efforts avec nos partenaires qui partagent ce même souci face à cet afflux de combattants étrangers dans le conflit syrien. C’est un effort qui est en cours depuis des mois et que nous poursuivrons ».

La principale crainte de Washington est qu’une fois le conflit terminé, ces combattants retournent dans leurs pays respectifs pour y organiser des attentats terroristes.

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