Oscar Ivan Zuluaga s'était jusqu'ici montré intransigeant : pas d'impunité pour la guérilla, et négociations sous conditions. Mais mercredi soir, l'ex-candidate du Parti conservateur, Marta Lucia Ramirez, arrivée en troisième position au premier tour, a signé une alliance avec le Centre démocratique de Zuluaga, en lui demandant de tempérer son propos.
« Nous maintenons les exigences que j'ai toujours défendues, à savoir comment arriver à une paix négociée au bénéfice du peuple colombien, explique Oscar Ivan Zuluaga. Ceci nous a amené à accepter des propositions qu'elle a défendues. »
Garantir des avancées
Marta Lucia Ramirez lui a demandé de poursuivre les négociations de paix entamées à La Havane. Mais, a-t-il ponctué, il faut maintenir les conditions que nous réclamons à la guérilla : « En finir avec le recrutement d'enfants, avec les mines antipersonnels, avec les assassinats de nos soldats et de nos policiers de sang froid, avec les attentats terroristes contre la population, et contre les infrastructures du pays. »
Si ces conditions sont réunies, a déclaré Oscar Ivan Zuluaga, il faudra alors établir des échéances concrètes pour garantir ces avancées qui sont à vérifier sur le terrain. Oscar Ivan Zuluaga a besoin des voix du Parti conservateur. Ce changement à 180 degrés pourrait le rapprocher de la position de Juan Manuel Santos et lui faire gagner des voix, mais aussi lui faire perdre celles de son électorat, plus opposé, lui, aux négociations de paix.