Le gouvernement de Cristina Kirchner a annoncé travailler sur une nouvelle méthode de calcul et ne publiera aucun chiffre tant que celle-ci ne sera pas effective. Une information qui fait beaucoup jaser en Argentine. Le quotidien El Dia revient sur la conférence de presse du chef de cabinet Jorge Capitanich qui a tenu à s'expliquer sur la non-publication de ces données. Selon lui, l'INDEC, l'Institut national de statistiques et de recensement aurait eu des problèmes pour passer de l'ancienne méthodologie à la nouvelle employée pour calculer cet indice. Des explications qui laissent sceptique la presse nationale.
Selon La Nacion, même avec une nouvelle méthode de calcul les chiffres ne correspondront jamais à la réalité. D'ailleurs, le quotidien a été interroger ses sources au ministère de l'Économie et personne n'a été en mesure de préciser en quoi cette méthode changeait la donne. Du coup, cette absence de publication a forcément entrainé des réactions de l'opposition. Federico Pinedo estime par exemple que « c'est ainsi que fonctionne le kichnerissme : quand la pauvreté augmente, on la cache ! » Pour le sénateur Ernesto Sanz, le gouvernement jusqu'à présent « trafiquait les données et désormais il les cache ».
Selon d'anciens employés de l'INDEC interrogé par La Nacion, il y aurait plus de quinze millions de pauvres en Argentine sur une population estimée à un peu plus de quarante et un millions d'habitants, c'est-à-dire 36,5% de la population. Des chiffres en forte hausse depuis que l'économie argentine connait une contraction à tous les niveaux. Et selon une ONG argentine, l'Institut des pensées et politiques publiques, dirigées par deux économistes, il y aurait cinq millions de personnes qui vivraient dans la misère, c'est-à-dire en situation de détresse, ce qui représente plus de 12% de la population.
Au Venezuela, la critique très acerbe de l'écrivain péruvien et prix Nobel de littérature Mario Vargas Llosa fait couler beaucoup d’encre.
Mario Vargas Llosa a sorti l'artillerie lourde et ses déclarations sont en Une de toute la presse vénézuélienne. Même la presse argentine en parle. El Dia titre par exemple avec cette phrase de l'écrivain : « Le Venezuela s'est trompé avec Chavez comme l'Allemagne avec Hitler ». Le quotidien vénézuélien El Nacional publie presque l'intégralité des déclarations du Prix Nobel de littérature en 2010. « Le Venezuela se rapproche de plus en plus des exemples les plus pathétiques d'échec économique comme le sont Cuba et la Corée du Nord ». « La politique vénézuélienne est condamnée à l'échec ».
L'écrivain péruvien a tenu à insister sur le fait qu'il ne souhaitait pas provoquer qui que ce soit, mais souhaitait critiquer des mauvais choix dans un pays qu'il aime énormément. Le Venezuela, selon lui, est le pays au plus fort potentiel et le plus riche d'Amérique latine et même l'un des plus riches au monde. Il se dit triste que malgré ces atouts ce pays ait le taux d'inflation le plus fort du continent et que l'on ne parle de lui qu'en terme de violence et non pour ces réussites.
Au Brésil, des centaines de personnes ont défilé jeudi dans les rues d'une favela de Rio de Janeiro devant le cercueil du jeune danseur tué mardi dernier
On ne sait toujours pas si cette mort est due à un tir de policier ou de trafiquants de drogue.
Mardi dernier la mort de Douglas Rafael da Silva Pereira, alias « DG » avait provoqué une émeute et, lors de ces troubles, une autre personne était morte. Edilson da Silva Santos, un déficient mental de 27 ans qui, selon des témoins, aurait été abattu d'une balle en pleine tête par un policier. Hier d'après O Globo, le corps du jeune danseur a été enterré au son de cris de « Justice », d'acclamations et de tirs de feux d'artifice. La foule qui accompagnait le cercueil est passée à côté d'un commissariat, ce qui a occasionné des troubles.
La circulation a dû être interrompue, les magasins ont baissé leurs rideaux de fer et la police a utilisé du gaz lacrymogène pour disperser la foule. Selon la Folha de Sao Paulo, les autorités n'ont toujours pas identifié le responsable de cette mort, même si elles confirment qu'elle est due à une hémorragie interne consécutive à un tir d'arme à feu. À moins de deux mois du début de la Coupe du monde, cette histoire relance la question de la violence et des bavures policières dans un pays qui aurait préféré éviter ce type de publicité.