Avec notre correspondante à Washington, Anne-Marie Capomaccio
En cette année électorale, les groupes de pression ont peu d’illusion. La loi de régularisation des immigrés ne passera pas. Elle est totalement bloquée par les Républicains.
A défaut de vote, les organisations entendent donc obtenir l’arrêt des reconduites à la frontière pour les sans-papiers qui n’ont pas commis d’infraction grave. Or, cette promesse de l’administration Obama n’a pas été tenue.
Les expulsions de sans-papiers verbalisés pour un excès de vitesse ou un tapage nocturne ont été multipliées par 4 sur 5 ans ; de même les reconduites à la frontière de migrants n’ayant jamais commis d’infraction. Le suicide d’une enfant mexicaine de 8 ans tentant de passer aux Etats-Unis pour rejoindre ses parents a ému l’opinion publique. La Maison Blanche est mal à l’aise.
→ A (RE) ECOUTER : Etats-Unis : vers une réforme des lois sur l’immigration
Les Républicains pointés du doigt
Lundi 7 avril, le porte-parole du président américain, Barack Obama, a tenté sans conviction de rejeter la responsabilité de cette situation sur les Républicains qui bloquent le texte de loi sur la régularisation.
Si les faits sont exacts, cela n’exonère pas l’administration actuelle de sa responsabilité dans les records d’expulsions, estiment les représentants de la communauté latino-américaine.
→ A (RE) LIRE : Etats-Unis : vote historique sur l'immigration au Sénat