C'est avec « une cérémonie en grande pompe que Michelle Bachelet revient au pouvoir aujourd'hui », annonce El Mercurio. « 1 600 invités sont attendus… un record », note le quotidien. « Le cycle politique qui s'ouvre aujourd'hui avec l'investiture du nouveau gouvernement semble porté par l'espoir suscité par le retour au pouvoir de la présidente Michelle Bachelet », estime de son côté l'éditorialiste de La Tercera. « Avec son large triomphe électoral de 62% des suffrages et ses promesses de campagne, la présidente a placé la barre très haut. Son gouvernement doit maintenant faire preuve de beaucoup de sens politique pour pouvoir relever ce défi. »
Les attentes sont particulièrement élevées dans le secteur de l'éducation, souligne El Comercio. Ce journal équatorien fait remarquer que « le débat sur le financement de l'éducation et les manifestations des étudiants ont marqué le mandat du président sortant, Sébastian Piñera. C'est donc sur ce terrain que Michelle Bachelet devra faire des propositions concrètes. » Et El Comercio de conclure : « On lui souhaite bonne chance. »
Parmi les nombreux chefs d'Etat et de gouvernement attendus aujourd'hui à l'investiture de la présidente chilienne, il devait y avoir Nicolas Maduro. Mais finalement il a envoyé son ministre des Affaires étrangères Elias Jaua. Michelle Bachelet a d'ores et déjà annoncé vouloir proposer son aide à son homologue vénézuélien pour trouver une issue pacifique à la crise qui secoue son pays.
Venezuela : les médecins dans la rue
Hier, c'était au tour des médecins de descendre dans les rues pour dénoncer le manque de médicaments et de matériels et l'état de délabrement dans lequel se trouvent de nombreux hôpitaux du pays. « Actuellement, il y a plus de 100 000 Vénézuéliens en attente de traitements médicaux », souligne un représentant des manifestants dans les colonnes d'El Nacional. Le journal rapporte aussi que les membres de la fédération des médecins vont pouvoir formuler leurs revendications lors d'une allocution retransmise ce mercredi sur les chaînes nationales. « Si on n'obtient pas de réponse concrète, on repart dans les rues jeudi », préviennent les médecins.
Face à cette pression, le gouvernement de Nicolas Maduro semble lâcher du lest. En tout cas, le président a « admis qu'il y a de gros problèmes dans le secteur de la santé », peut-on lire dans El Universal. « Pour y faire face, Nicolas Maduro a annoncé entre autres la mise en place, hier, d'une corporation des médecins publics chargée de veiller sur la maintenance et la réparation des équipements en milieu hospitalier. Il a également débloqué 81 millions de bolivars, soit 9,3 millions d'euros, pour venir en aide à 24 hôpitaux du pays », écrit encore le journal. Reste à savoir si ces mesures seront à même de calmer la colère légitime des médecins.
Mort d’un dirigeant étudiant à San Cristobal
Les Vénézuéliens ont appris hier soir tard la mort d'un dirigeant du mouvement des étudiants. Il s'agit de Daniel Tinoco, l’un des porte-étendard de la mobilisation à San Christobal. C'est dans cette ville à l'ouest du pays que la contestation des étudiants a commencé, il y a plus d'un mois. Selon les témoins oculaires, interrogés par Ultimas Noticias, « Daniel Tinoco, étudiant de 24 ans, est mort aux alentours de 22h30 alors que des motards armés sont arrivés pour déloger les étudiants qui avaient érigé des barricades sur l'une des rues principales de la ville ». La nouvelle a enflammé en quelques heures le réseau Twitter. Les étudiants vénézuéliens y appellent à de nouvelles manifestations pour exiger la fin de l'impunité au Venezuela. Le quotidien 2001 résume la situation : « Dans ces circonstances, on voit mal comment peut se tenir la nouvelle conférence de paix, convoquée par Nicolas Maduro pour demain, mercredi, avec la participation des étudiants. »
Election présidentielle au Salvador : le recomptage continue
« Recomptage bulletin par bulletin pour déterminer qui a remporté l'élection », titre La Prensa. « Le candidat de centre-gauche, Salvador Sanchez Ceren, a proposé à son concurrent de droite de conclure un pacte pour le Salvador », rapporte le journal El Faro. Mais pour l'instant, Norman Quijano ne veut pas s'avouer vaincu. Il en appelle à l'OEA pour surveiller le recomptage en cours car il soupçonne le camp adverse de fraude électorale.