Avec notre correspondant à Quito, Eric Samson
Quito, Guayaquil, Cuenca, sans doute Manta, Riobamba, Guaranda et Machala... les plus grandes villes du pays sont tombées dans le giron de l´opposition ou sont restées à droite, comme le port de Guayaquil. Le choc est d´autant plus sévère dans la capitale, où le président équatorien a mené campagne jusqu´au dernier moment et même au-delà.
Déstabilisation ?
Bien que son régime soit tout puissant, Rafael Correa n´a pas hésité pas à parler d´un risque de déstabilisation de son régime en cas de victoire du candidat de droite Mauricio Rodas. Pourtant rien n´y a fait. Le maire sortant, Augusto Barrera, n´a obtenu que 40% des suffrages selon les premiers sondages sortie des urnes.
Même si le parti officiel se console en remportant de nombreuses préfectures, la perte de la capitale est un symbole. Des révoltes populaires y ont provoqué la chute des présidents Abdala Bucaram, Jamil Mahuad et Lucio Gutiérrez en 1997, 2000 et 2005.
« Sectarisme »
Le président Correa a reconnu que son parti est tombé dans le « sectarisme » et que l´électorat vient de « passer la facture ». Pour lui, ce choc électoral est cependant bon pour relancer une machine révolutionnaire majoritaire sur le plan national mais quelque peu grippée au niveau local.