Libération des étudiants et des opposants toujours en détention, désarmement des milices et autres groupes liés aux autorités, des mesures également pour mettre un terme à la violence endémique, d'autres pour endiguer une inflation galopante : voilà ce que réclament depuis maintenant deux semaines les milliers de Vénézuéliens qui arpentent, presque quotidiennement, les rues du pays.
C'est la plus importante vague de contestation qu’ait connue le président vénézuélien Nicolas Maduro depuis son arrivée au pouvoir en avril 2013. Mais malgré la mobilisation, malgré les réactions à l'étranger, malgré les critiques émises par différentes organisations dont la CIDH, la Cour interaméricaine des droits de l'homme, le pouvoir chaviste ne semble pas prêt à lâcher du lest.
Risque de violences
Ce samedi, la MUD, la coalition de l'opposition emmenée par l'ancien candidat à l'élection présidentielle Henrique Capriles, appelle une nouvelle fois à manifester. Un rassemblement prévu en même temps que celui convoqué par les autorités dans le centre de la capitale. Des violences sont donc à craindre. Et ce, alors que la presse nationale et internationale, très critiquée par le pouvoir, a de plus en plus en de mal à travailler et donc à informer sur les événements en cours.