Deux pays d’Amériques centrale ont voté ce dimanche 2 février 2014 : le Salvador et le Costa Rica. Ce dernier qui compte un peu plus de 4 millions d’habitants, et qui ne dispose pas de forces armées, est souvent considéré comme un modèle de démocratie dans la région. Et justement, les observateurs de l’Organisation des Etats américains (OEA) ont loué le déroulement du scrutin de dimanche, comme l’écrit La Nacion. «Nous avons assisté à une journée pacifique marquée par un grand engagement citoyen », a commenté l’un des observateurs, la Mexicaine Josefina Vázquez Mota dans les colonnes du journal.
Pour La Nacion, c’est le candidat du centre-gauche, l’historien Luis Guillermo Solis qui a « crée la surprise », en devançant le candidat de la droite au pouvoir, Johnny Araya, d’un point au premier tour. Les deux hommes ont assisté dimanche soir ensemble à la messe. Et ils en ont profité pour « se féliciter mutuellement de leurs succès », écrit La Nacion. Voilà à présent le choix auquel sont confrontés les Costaricains, conclut le journal : « Au second tour, le 6 avril prochain, ils devront dire s’ils souhaitent un troisième gouvernement successif de droite ou, pour la première fois, un gouvernement de centre-gauche ».
En tout cas, le successeur de la présidente Laura Chinchilla devra composer avec un Parlement hétéroclite. Selon La Nacion, les législatives qui ont accompagné la présidentielle d’hier n’ont donné aucun majorité absolue. Le PLN, le parti de la présidente sortante, reste pourtant la formation la plus importante avec 18 sièges sur 49.
Vers un second tour au Salvador
Le résultat définitif de l’élection présidentielle au Salvador devrait être annoncé ce lundi 3 février 2014, d’après La Prensa. Mais les deux candidats arrivés en tête, Salvador Sanchez Ceren, l’ancien commandant de la guérilla du FMLN (Front Farabundo Marti de libération nationale) et Norman Quijano, le candidat de l’Alliance républicaine nationaliste Arena (qui représente la droite conservatrice) ont déjà reconnu la perspective d’un second tour, écrit le journal. Selon El Mundo, l’Arena travaille déjà sur une stratégie électorale pour remporter le scrutin prévu le 9 mars. Ainsi Norman Quijano a fait un pas en direction du candidat d’un autre parti de droite, Unidad, qui est arrivé troisième. Celui qui est le « troisième homme » de ces élections, Tony Saca, un ancien président, se trouve désormais en position d’arbitre.
Des Canadiens surveillés par la NSA à l’aéroport
C’est à lire dans le journal francophone Le Devoir. La semaine dernière, les Canadiens ont appris qu’une nouvelle technologie d’espionnage, mise au point par l’agence de sécurité américaine et le Centre de la sécurité des télécommunications du Canada (CSTC), avait été testée en 2012 dans un aéroport canadien. L’objectif était « d’intercepter les signaux des smartphones et des portables de tous les voyageurs passés par cet aéroport (non identifié) pendant deux semaines », écrit Le Devoir.
Les données ainsi obtenues ont permis au CSTC de suivre les voyageurs à la trace pendant des jours grâce au réseau wi-fi disponible partout au pays. Le journal critique sévèrement la réaction du gouvernement, intervenu vendredi dernier et qui consistait à minimiser l’affaire. D’après Le Devoir, il faudrait adapter les lois de protection de la vie privée, ce que les autorités refusent de faire. Le quotidien conclue en suggérant d’ériger « un monument à Edward Snowden, l’homme qui nous permet d’ouvrir les yeux sur la tentaculaire surveillance par les services de renseignement des moindres faits et gestes de tous ».
Le cinéma en deuil aux Etats-Unis et au Brésil
Philip Seymour Hoffman a été retrouvé mort dans son appartement à New York, probablement victime d’une overdose. Pour le New York Times cet acteur américain de 46 ans était le plus ambitieux et le plus admiré de sa génération. Parfaitement à l’aise au théâtre et devant la caméra, il a su donner à ses personnages des nuances en « trois dimensions ».
Le Brésil pleure aussi un grand de son cinéma, à savoir le réalisateur Eduardo Coutinho. Agé de 80 ans, il a été assassiné dimanche le 2 février 2014 dans son appartement à Rio, tué par son fils qui soufre de schizophrénie, d’après O Globo. Eduardo Coutinho était « un maître absolu, l’un des plus grands documentaristes du Brésil », estime le journal. « C’est quelqu’un qui aurait pu encore aller très loin dans son art », ajoute la Folha de São Paulo.