A la question : pouvez-vous vous imaginer Ivan Marquez, le numéro 2 des FARC, assis sur les bancs du Congrès, le président colombien répond sans détour: « J'imagine des représentants des FARC siégeant au Congrès ». Avant d'ajouter: « C'est cela que vise le processus, qu'ils abandonnent les armes et qu'ils gardent leurs idéaux ».
Juan Manuel Santos se dit satisfait des avancés des pourparlers. Sans aller dans les détails, il estime que les compromis déjà trouvés seront bénéfiques pour le pays. Jusqu'à présent, les négociations ont permis d'aboutir à des pré-accords sur la nécessité d'une réforme rurale et la participation de la guérilla à la vie politique.
Les pourparlers qui se tiennent actuellement dans la capitale cubaine, La Havane, doivent désormais aborder des questions plus épineuses : le trafic de drogue, l'abandon des armes et la réparation pour les victimes.
Juan Manuel Santos, qui brigue un second mandat, espère signer un accord de paix avec les Farc encore cette année. Mais le chef de l’Etat juge peu réaliste que les négociations aboutissent avant l'élection présidentielle en mai prochain.