Avec notre correspondante à Bogota, Zoe Beri
Dès l’annonce de la nouvelle, les partisans de Gustavo Petro se sont rassemblés devant la mairie de Bogota, pour écouter leur maire officiellement destitué, et inéligible pour les 15 prochaines années. L’ancien guérilléro a appelé la foule à la résistance permanente sur toutes les places de la capitale contre une décision qu’il a qualifié d’ « arbitraire » et de « fanatique ».
à (re)lire : Manifestation de soutien au maire limogé de Bogota, Gustavo Petro
Il a assuré que sa destitution était une affaire qui dépassait la mairie de Bogota.
Son cas a réveillé de vieilles divisions colombiennes, entre les plus conservateurs dont le procureur est un des chefs de file, et la gauche, au moment même où la guérilla marxiste des Farc et le gouvernement tentent de trouver un accord de paix qui mettrait fin à 50 ans de conflit civil.
L’élu, qui estime que ses droits politiques ont été violés, avait présenté plusieurs recours dont un devant la Commission Interaméricaine des droits de l’homme. Il attend toujours une décision cette semaine. La présidence, à qui il appartient désormais de signer le décret de destitution a préféré jusqu’ici ne pas se prononcer sur la sanction et les débats qu’elle a généré dans tout le pays.