Nicolas Maduro l'a annoncé, entouré de son équipe gouvernementale, sous le regard de ses deux idoles représentées sur un immense tableau, le défunt commandant Hugo Chavez et le libérateur Simon Bolivar.
« J'ai décidé de commencer le mois de janvier en octroyant une augmentation du salaire minimum urbain et des retraites de 10% qui prendra effet en ce mois de janvier », a annoncé le chef de l’Etat.
Selon Nicolas Maduro, cette augmentation porterait le salaire minimum à 3 270 bolivares, équivalent à un peu plus de 500 dollars au taux officiel, mais à peine 50 au taux parallèle. Le président a insisté sur le fait que l'inflation cumulée de 56% sur 2013 était provoquée par la « guerre économique criminelle », selon ses propres termes, « à laquelle se sont livrées la droite et la bourgeoisie internationale contre son gouvernement ». Et ce sont d'abord les travailleurs de la classe ouvrière et de la classe moyenne qui en payent le plus lourd tribut, a-t-il déploré.
Augmenter l'épargne
Nicolas Maduro a par ailleurs appelé les Vénézuéliens à réduire leur consommation de biens superflus, et à augmenter l'épargne et à avoir une consommation plus rationnelle. Selon l'économiste Francisco Ibarra, qui s'exprimait dans les colonnes d'El Universal, cette augmentation des salaires ne réglera pas les problèmes de fond et risque même d'aggraver l'inflation.