Quoi de mieux, en effet, qu’une poignée de main pour rétablir les liens entre deux Etats. Celle de Barack Obama et de Raul Castro aux funérailles de Nelson Mandela n’a duré que quelques secondes mais elle pourrait bien augurer d'un réchauffement des relations entre Cuba et les Etats-Unis.
Les deux pays ont cessé d'entretenir des relations diplomatiques il y a plus d'un demi-siècle. Cuba se considère même en guerre contre son grand voisin depuis l'invasion manquée de la baie des Cochons par des anti-castristes en 1961.
Respect des « différences »
Raul Castro se dit désormais prêt à dialoguer avec Washington « si l'indépendance et le système politique de l'île sont respectés », mais que dans le cas contraire « il supportera 55 autres années » de blocus. Le président cubain s'exprimait ainsi devant le Parlement de son pays.
« Nous ne demandons pas aux États-Unis de changer son système politique et social, [mais] nous n'accepterons pas de négocier le notre. Respecter nos différences et vivre pacifiquement avec elles, c'est la condition pour avancer dans les relations bilatérales », a-t-il ajouté. Des déclarations qui auraient parues invraisemblables sans cette fameuse poignée de main avec Barak Obama, même si en novembre dernier, Barack Obama, en Floride, avait déjà plaidé pour une révision des relations avec l'île communiste.
→ A (RE)LIRE : Barack Obama souhaite une révision des relations avec Cuba