Les Cubains vont pouvoir importer des voitures

Le président cubain Raul Castro poursuit sa politique de réformes économiques, avec la mise en place d'une mesure populaire et très attendue. C'est le quotidien officiel Granma qui l'a annoncé ce jeudi 19 décembre : l'autorisation d'importer des véhicules de l'étranger et de les vendre au prix du marché, ce qui était interdit depuis un demi-siècle pour des particuliers.

C'est une petite révolution qui s'annonce sur les routes cubaines. Bientôt les fameuses berlines américaines des années 1950, surnommées « almendrones », qui font partie du paysage urbain à la grande joie des touristes, seront concurrencées par des véhicules neufs importés. Mais pas question de bousculer les habitudes. Selon le gouvernement, la libération des importations se fera « de manière graduelle ».

Une politique injuste

Dans le communiqué repris par le journal Granma, les autorités reconnaissent – avec une franchise surprenante – que leur politique qui consistait à limiter l'importation a généré des injustices. Car un certain nombre de personnes privilégiées, artistes, sportifs, ou haut fonctionnaires pouvaient acheter des voitures étrangères chez des concessionnaires autorisés, et en ont profité pour les revendre sur le marché noir à un prix prohibitif.

Les restrictions ont perdu leur raison d'être, reconnaît le gouvernement. Désormais, tous les habitants, y compris les étrangers résidant sur l'île, pourront acquérir toute sorte de véhicules, des motos, des voitures, ou encore des minibus importés, neufs ou
d'occasion. Dès à présent, les Cubains attendent avec impatience la mise en place d'une autre réforme promise : celle de la vente libre des logements particuliers.

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