Michelle Bachelet va vite devoir se mettre au travail. Lors de sa campagne, la candidate de la coalition de gauche n’a pas hésité à faire des promesses qui semblent, pour certaines, difficilement tenables. Elle s’est notamment engagée à mettre en œuvre 50 réformes dans les 100 premiers jours de son mandat.
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La première d’entre elle, qui consiste à changer la Constitution héritée de la dictature, pourrait ne jamais voir le jour. Car pour prétendre à une telle réforme, il faut bénéficier d’une majorité qualifiée dans les deux chambres, ce dont la gauche ne dispose pas. Michelle Bachelet devra donc négocier avec les élus de droite, très peu enclins à un tel changement.
Donner satisfaction aux jeunes sur le dossier de l'éducation
Son deuxième grand chantier doit permettre à la jeunesse chilienne d'accéder à une éducation publique de qualité. Les jeunes ont majoritairement voté en sa faveur et attendent avec impatience la mise en œuvre de ce chantier. Mais si la réforme tarde, cette jeunesse pourrait très vite retrouver le chemin des manifestations et des barricades, comme ce fut le cas ces derniers mois.
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Une telle réforme coûtera forcément de l’argent. D’où le troisième grand chantier: une large réforme fiscale. Michelle Bachelet désire avant tout réduire les inégalités sociales dans un Chili prospère. Et avec un taux de croissance élevé, elle dispose de la manne financière nécessaire pour atteindre la plupart de ses objectifs.