Pour comprendre cette réaction de la plupart des quotidiens nationaux, il faut d'abord revenir sur ces évènements, comme le fait aujourd'hui La Nacion. Mardi, la police de Cordoba se met en grève en début d'après-midi, réclamant des hausses de salaire au gouverneur de la province, José Manuel de la Sota.
Ce dernier se trouve alors en voyage officiel en Colombie et au Panama. Des habitants, au courant de l'absence de force de l'ordre pour protéger la ville, en profitent pour se lancer à l'assaut de supermarchés et de magasins. Et pendant qu'ils dévalisent ces magasins, d'autres habitants tentent comme ils peuvent de se protéger.
Bilan de cette nuit : deux morts, une centaine de blessés et cinquante-deux arrestations. Des arrestations car, comme le précise Clarin, il y avait tout de même une centaine de policiers qui avaient décidé de ne pas faire grève et qui ont tenté comme ils le pouvaient de faire leur travail pendant que leurs collègues regardaient, bras croisés, les images des pillages diffusées sur toutes les chaines de télévisons. Du coup, ce matin les médias argentins sont très remontés.
En particulier contre le pouvoir fédéral et donc contre la présidente Cristina Kirchner et son chef de cabinet Jorge Capitanich. Selon l'éditorialiste de La Nacion, le gouverneur de Cordoba est rentré à une heure du matin. Il est parvenu à un accord en début de matinée. Les policiers ont obtenu ce qu'ils réclamaient. Mais l'État fédéral n'a pas réagi en temps voulu alors qu'il lui suffisait de dépêcher des effectifs de la gendarmerie pour mettre fin au saccage.
Selon Jorge Capitanich le gouvernement « attendait une demande officielle pour envoyer la gendarmerie ». Mais en l'absence du gouverneur, personne n'avait autorité pour effectuer une telle demande explique La Nacion. Un fax est finalement arrivé dans la matinée et le gouvernement a annoncé l'envoi de 2000 gendarmes. Mais quelques heures plus tard, les policiers de Cordoba ont obtenu ce qu'ils réclamaient et ont donc repris le travail.
Les pillages se sont arrêtés et la situation est revenue à la normale. Ce qui peut être assimilé à un ratage, selon l'éditorialiste de Clarin. Selon lui, Cristina Kirchner avait là l'occasion de prendre le dessus sur un dissident kichneriste, le gouverneur de Cordoba. C'est donc une occasion manquée pour celle qui est de plus en plus contestée au sein de la société argentine selon Clarin.
L’autre question que l’on est en droit de se poser concernant cette affaire est pourquoi les policiers de Cordoba réclamaient une hausse de salaire ? Eh bien voilà les explications de Tomas Mendez, un journaliste de la chaîne de télévision Canal 10 : « Ce qu'il s'est passé, c'est qu'il y avait beaucoup de policiers qui travaillaient comme narcotrafiquants. Et l'argent qu'ils obtenaient illicitement complétait leur salaire légal. Nous (NDLR Canal 10), nous avons réussi à prouver ces faits en enquêtant il y a environ deux mois et demi. Du coup, ces policiers se sont retrouvés sans cette rentrée d'argent illicite et maintenant ils demandent qu'on la légalise d'une certaine manière. Imaginez: ils ont réclamé une augmentation de 250% de leur salaire ! »
Au Mexique, les autorités ont retrouvé le camion volé lundi dernier qui transportait du matériel nucléaire
En fait, selon le quotidien Excelsior, le matériel radioactif a été retrouvé à cinq cents mètres du camion qui le transportait. Il s'agissait, selon le quotidien, de matériel médical qui contenait soixante grammes de cobalt soixante, une substance très dangereuse utilisée en radiothérapie. L'AIEA (l'Agence internationale de l'énergie atomique) avait lancé une alerte hier (mardi). Le camion a finalement été retrouvé dans une partie rurale de l'État de Mexico, dans le centre du pays. L'armée a barré l'accès de cette zone pour protéger la population locale.
Mais là où les personnes qui ont volé, puis manipulé ce matériel sont en danger de mort selon un responsable de la Commission nationale de sécurité nucléaire cité par le journal. D'ailleurs, Excelsior rappelle que dans les années quatre-vingt, un vol de ce type avait déjà été réalisé. Et le matériel radioactif volé avait été fondu pour en faire du matériel de construction, utilisé par la suite dans l'État de Chihuahua, ce qui occasionna de graves problèmes de santé.
Au Canada, le sulfureux maire de Toronto Rob Ford va désormais livrer ses pronostiques sportifs sur une radio américaine
Cette annonce tombe mal puisqu'hier de nouvelles preuves des agissements du maire de Toronto ont été rendues publiques, lui qui est déjà accusé de consommer des drogues et de fréquenter des prostitués. « Rob Ford n'est pas au bout de ses peines », titre ainsi le quotidien La Presse. Le quotidien reprend des documents analysés par le Toronto Star (à l’origine de l’affaire) dans lesquels un ex-employé et fidèle de Rob Ford déclare à la police qu'un jeune trafiquant de drogue a été tué parce qu'il possédait la copie originale de la vidéo où l'on voyait Rob Ford consommant du crack.
D'autres documents prouvent que le maire avait tenté d'acheter la vidéo, moyennant une enveloppe de 5000 dollars et une voiture. Mais le trafiquant réclamait 150 000 dollars. Depuis, ce dernier est mort. Et alors qu'on découvrait ces nouveaux faits, on apprenait que Rob Ford va désormais intervenir sur WJFK, une radio locale de Washington, pour livrer ses pronostiques sportifs. Le maire qui refuse de démissionner et à qui les élus de la capitale canadienne ont retiré toutes ses prérogatives, dispose désormais de tout son temps pour s'adonner à une autre de ses passions: les paris sportifs.