Tout a commencé le 23 septembre dernier. Un juge de la Cour constitutionnelle dominicaine annonce que « les enfants nés de parents étrangers en transit ou illégaux ne doivent pas bénéficier de la nationalité dominicaine ». Une décision qui s’applique aux descendants d’Haïtiens et qui devrait être rétroactive jusqu'en 1929.
Selon les estimations, 240 000 descendants d'Haïtiens risquent ainsi de perdre leur nationalité dominicaine et deviendrait des apatrides. Les autorités haïtiennes se sont insurgées contre cette décision.
La brouille diplomatique entre les deux pays est ensuite passée du stade régional au stade international puisque même l’ONU a manifesté son désaccord avec la décision du juge dominicain.
Depuis, des discussions entre les deux pays, avec notamment la médiation du Venezuela, ont été entreprises. Mais aucune solution n’a été trouvée, malgré l’annonce début novembre par les autorités dominicaines d'une régularisation d'une partie des personnes concernées, sous certaines conditions.
La Caricom a annoncé mardi dernier la suspension du processus d’adhésion de la République dominicaine à son organisation, comme le réclamait Haïti. C’est ce dernier développement qui a provoqué la décision du rappel de l'ambassadeur dominicain en Haïti et l’annonce de la rupture du dialogue.
Des discussions qui devaient justement reprendre samedi prochain à Caracas sous l’égide des autorités vénézuéliennes.
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