Avec notre correspondant à Buenos Aires, Jean-Louis Buchet
Cristina Kirchner, 60 ans, reprendra ses fonctions le 18 novembre, mais il lui reste interdit de prendre l’avion, au moins jusqu’au 8 décembre, date à laquelle de nouveaux examens lui seront pratiqués. En attendant, c’est le vice-président Amado Boudou, actuellement en charge de la présidence, qui la représentera en province et à l’étranger.
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Mais ses médecins lui recommandent également d’éviter toute situation de stress, ce qui veut dire que Cristina Kirchner devra déléguer de nombreuses décisions. Dans l’immédiat, l’équipe de fidèles qui a pris les affaires en mains en son absence, dirigée par le secrétaire de la présidence Carlos Zaninni, devrait renforcer son emprise.
Mais rien n’est dit pour la suite. La présidente est diminuée physiquement, mais aussi politiquement, en raison de la défaite des listes pro-gouvernementales aux législatives du 27 octobre, et parce qu’elle ne peut se représenter en 2015.
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Alors qu’on attend d’importantes mesures économiques dans les prochaines semaines, deux courants s’affrontent au sein du gouvernement. Les partisans de la continuité, et d’un certain protectionnisme, font face à ceux qui prônent une ouverture, qui passerait notamment par un règlement des dettes de l’Argentine avec le Club de Paris et les créanciers qui n’ont pas accepté les restructurations de 2005 et 2010.
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