Vladimir Poutine en homme fort de la planète, le titre s’accorde parfaitement avec l’image que se plaît à cultiver le numéro un russe. Dans son pays, on ne compte plus les séances filmées livrées à l’admiration des foules où on le voit en maître de judo, ou pêchant comme de rien un brochet de 21 kilos, ou encore mieux, chassant la baleine à l’arbalète…
Ses exploits sportifs sont légendaires chez lui mais moins convaincants hors des frontières russes. Le magazine Forbes justifie son classement plus sérieusement en expliquant que « Poutine a solidifié son contrôle sur la Russie, et tous ceux qui ont regardé le jeu d’échecs autour de la Syrie ont une idée claire du glissement de pouvoir vers Poutine sur la scène internationale ».
Repoussé en deuxième place, Barack Obama n’échappe pas à l’analyse acide du magazine qui se demande « Qui dirige ? » en insistant sur ses difficultés à faire adopter sa loi emblématique sur la santé. Suivent en rafale, les critiques tous azimuts sur l’espionnage conduit par la NSA (agence de sécurité nationale) et le récent blocage sur le budget qui a conduit au fameux shutdown, la fermeture de l’administration fédérale durant 16 jours et une facture à la clé de plusieurs milliards de dollars. Sans pitié Forbes parle d’un Obama pour qui la période de « fin de course » semble commencer plus tôt que d’habitude pour un président en cours de second mandat. Ce qui justifie selon le magazine, sa deuxième place.
Des riches, un pape et quelques femmes
Le classement Forbes sélectionne chaque année 72 personnalités selon quatre critères : le nombre de personnes sur lesquelles elles ont du pouvoir, les ressources financières qu'elles contrôlent, l'étendue de leur influence et comment elles exercent leur pouvoir pour changer le monde et ses 7,2 milliards d'habitants. Nouveauté cette année, la troisième place attribuée au pape François juste derrière le président chinois Xi Jinping qui devance la première femme et cinquième du classement, la chancelière allemande Angela Merkel.
Le président François Hollande ne trouvera pas avec Forbes de quoi se consoler de ses mauvais sondages hexagonaux. Ici aussi il est en recul, passant de la 14e à la 18e place. A l'inverse, Christine Lagarde la directrice générale du FMI remonte, par rapport à 2012, de trois crans et se hisse à la 35e place. L’autre Français du palmarès, Bernard Arnault patron de LVMH est 54e. L’Afrique n’est pas oubliée, avec le milliardaire nigérian Aliko Dangote qui est 64e.