Avec notre correspondant à Mexico, Patrice Gouy
Enrique Peña Nieto a utilisé pour la première fois la grâce présidentielle. C’est pour faire libérer Alberto Patishtan, un indien tzozil, que cette loi a été votée. Tous les secteurs de la société, ONG, partis politiques, parlementaires, églises, réclamaient sa libération.
Alberto Patishtan est un militant des droits de l’homme réputé pour son honnêteté. Par vengeance, le maire d’un village l’avait accusé de l’assassinat de sept policiers il y a treize ans lors d'une embuscade dans le Chiapas. Un faux témoignage, car Alberto Patishtan donnait ce jour là une conférence à 40 km du lieu du crime.
Une victoire pour les droits d'homme
La justice, comme dans le cas de Florence Cassez, n'a jamais voulu reconnaître son innocence, ni en appel, ni en cassation. La Cour suprême n'a pas voulu se saisir de son dossier pour ne pas désavouer ses pairs. Cette grâce présidentielle est une victoire pour les défenseurs des droits de l’homme.
Mais il y a des centaines de Patishtan dans les prisons mexicaines et il n’est pas certain que le président Peña Nieto s’attache à les faire libérer. Les gracier serait désavouer l’ensemble du système judiciaire mexicain.