C'est un simple alignement de chiffres et de sigles, mais derrière les codes comme US-3136 ou encore US-3137 se cache un mode d'interception ultrasophistiqué. Le premier vise des cibles sur le territoire américain, l'autre à l'extérieur des Etats-Unis. Ces codes dévoilent « le cœur d'une guerre électronique », estime Le Monde, qui a obtenu ces informations d'Edward Snowden, l'ancien employé de la NSA aujourd'hui réfugié en Russie.
Une guerre où tous les moyens techniques sont permis : le piratage des ordinateur grâce aux mouchards implantés à distance, le captage d'informations à partir des écrans ou encore l'écoute des conversations téléphoniques. Certes, ces techniques sont connues et utilisées par d'autres services secrets, mais la NSA a aussi créé ses propres outils.
« Un train d'avance dans les négociations »
Que les Etats-Unis cherchaient-elles à obtenir comme information ? Le Monde cite un exemple. En 2010, Washington poussait à l'adoption d'une résolution au Conseil de sécurité qui infligeait de nouvelles sanctions à l'Iran. Le gouvernement américain n'étant pas sûr que France soutiendrait cette initiative, il a mis sa représentation diplomatique à l'ONU sur écoute. D'après les documents obtenus par le journal français, la NSA s'est félicité de cette opération qui lui aurait permis de conserver « un train d'avance dans les négociations ».
► Lire l'article du Monde : Comment la NSA espionne la France