Malala profite de sa popularité aux États-Unis pour faire la leçon à Obama sur les drones

Comme bien d’autres dans le monde, les Américains ont été déçus que Malala Yousafzai, la jeune pakistanaise blessée l’an dernier par les talibans, n’ait pas reçu le prix Nobel de la paix. Les États-Unis ont en tout cas déroulé le tapis rouge à l'adolescente de 16 ans lors de sa visite au cours de laquelle elle a fait un tabac.

Avec notre correspondant à Washington, Jean-Louis Pourtet

Les Américains craquent pour Malala. Aux États-Unis pour promouvoir son livre « Moi, Malala », la jeune fille de 16 ans a fait la tournée des chaînes de télévision et ABC lui a consacré une émission spéciale. Après avoir été ovationnée aux Nations unies, elle prenait la parole à la Banque mondiale vendredi, avant d’être reçue par Barack et Michelle Obama à la Maison Blanche.

→ À (RE)LIRE : Malala Yousafzaï, prix Sakharov pour la liberté de penser

Malala qui n’exclut pas une carrière politique n’a pas hésité à faire part au président de ses inquiètudes concernant les attaques de drones au Pakistan. « Des victimes innocentes sont tuées par ces actions qui nourrissent le ressentiment des Pakistanais », lui a-t-elle dit l’invitant à se concentrer sur l’éducation et à coopérer plus étroitement avec le gouvernement de Nawaz Sharif.

Dans communiqué, la Maison Blanche, ignorant l’allusion aux drones, a déclaré que Malala œuvre de manière « impressionnante et inspirée pour le compte des jeunes filles pakistanaises ». Mais hier, samedi, c’est aux collégiennes américaines que Malala s’est adressée, présentant son livre à l’école privée très sélecte que fréquentent les filles du couple présidentiel.

→ À (RE)LIRE : Pakistan: Malala Yousafzaï fait l'unanimité partout sauf dans son pays

Partager :