Après les entrées en vigueur du fameux mur budgétaire et d'un important volet de la réforme de santé de Barack Obama, les républicains américains sont en pleine crise.
C'est ce que souligne le site d'informations Slate qui explique que « non seulement les républicains sont tenus responsables de la fermeture d'une partie du gouvernement fédéral, mais en plus les divisions au sein du parti et les animosités personnelles entre ses membres sont maintenant sous les feux de l'actualité ».
En témoignent les différentes prises de position notamment de sénateurs républicains plus modérés qui fustigent publiquement la stratégie « folle » de leur parti. À savoir : lier un accord budgétaire à la réforme de santé de Barack Obama.
« Le sénateur John McCain par exemple a publié hier sur son compte Twitter le dernier sondage qui montre que 72% des électeurs républicains sont contre le positionnement du parti dans la crise actuelle », rapporte Slate qui conclut : « Les membres républicains à s'être prononcés contre la stratégie de leur famille politique sont tellement nombreux que le Tea Party a envoyé hier sur les réseaux sociaux le message suivant : "Avec des républicains si modérés qui a encore besoin de démocrates ?" ».
Pourtant ce sont les républicains modérés qui pourraient détenir la clé pour trouver une issue à la paralysie de l'État fédéral, explique le Los Angeles Times qui écrit : « Avec le début de la fermeture partielle du gouvernement fédéral mardi, de plus en plus de républicains ont mis en cause la stratégie de leur parti. Seulement voilà: les membres moins conservateurs du parti n'ont jusqu'à présent montré que très peu de volonté à s'opposer à leurs collègues de l'aile droite. Pourtant c'est cette volonté qui déterminera la durée de cette paralysie, puisqu'un accord avec les démocrates n'est possible qu'avec eux, les républicains modérés », analyse le quotidien.
Les éditoriaux des grands quotidiens américains sont en tout cas particulièrement durs à l'égard du Parti républicain aujourd'hui. Le Washington Post écrit ainsi : « Les Américains ont le droit d'attendre de leurs élus un minimum de sens des responsabilités pour permettre au gouvernement de payer ses factures et pour ne pas ridiculiser les États-Unis devant le monde entier. Si les républicains ne sont pas aptes à honorer ces devoirs de base, ils doivent laisser leurs places à d'autres qui le seront. Alors certes, le président de la Chambre John Boehner, le chef de la majorité John Cantor et d'autres dirigeants républicains se trouvent maintenant dans une position politique compliquée », convient le quotidien, « mais franchement: nous n’en avons rien à faire ! ».
De son côté, le New York Times estime même que les républicains mettent en danger la démocratie américaine. « Cette fois c'est différent », souligne l'éditorialiste avec insistance. « Ce qui est en danger dans cette fermeture partielle du gouvernement, provoquée par la minorité radicale des Tea Party, c'est le principe même sur lequel est basée notre démocratie, à savoir : la majorité décide. Le président Obama ne doit surtout pas céder à cette prise d'otage - non seulement pour défendre à juste titre sa réforme de la santé, mais surtout parce que c'est la façon dont nous nous gouvernerons à l'avenir qui est en jeu ».
Crise diplomatique entre les États-Unis et le Venezuela
Rien ne va plus entre Washington et Caracas puisque le président vénézuélien, Nicolas Maduro, a expulsé aux cris de « Yankees go home » trois diplomates de l'ambassade des États-Unis à Caracas, dont sa numéro un, la chargée d'affaires Kelly Keiderling. Le gouvernement vénézuélien accuse ces Américains de fomenter des « sabotages économiques et électriques » avec l'opposition. Les trois diplomates doivent quitter le Venezuela aujourd'hui.
Alors, avant de partir, ladite Kelly Keiderling a tenu une conférence de presse hier, à l'ambassade des États-Unis à Caracas, rapporteEl Universal. Conférence de presse durant laquelle la chargée d'affaires a vigoureusement rejeté les accusations. Sachez qu'en représailles Washington a expulsé à son tour le chargé d'affaires vénézuélien ainsi que deux autres diplomates.
Beaucoup d'analystes vénézuéliens voient dans cette nouvelle crise diplomatique entre les deux pays la tentative du gouvernement Maduro de faire oublier la crise économique et sécuritaire au Venezuela. À l'instar du politologue Carlos Romero qui parle dans les colonnes d'El Nacional d'une « escalade préméditée et savamment orchestrée par le gouvernement pour faire diversion à deux mois d'élections municipales ».
Haïti rappelle son ambassadeur après décision d’un tribunal dominicain
Hier, le gouvernement haïtien a rappelé pour consultation son ambassadeur accrédité à Santa Domingo, rapporte l'agence haïtienne en ligne Alter Presse. Objectif : « protester contre la décision de la Cour constitutionnelle dominicaine, la semaine dernière, d'enlever la nationalité dominicaine à toutes les personnes nées sur le sol dominicain de parents étrangers sans papiers, et ceci à partir de 1929 », rappelle le site.
Cette décision judiciaire concerne plusieurs dizaines de milliers de Dominicains d'ascendance haïtienne. Le gouvernement haïtien n'est pas le seul à protester. L'ONU aussi condamne la décision du tribunal dominicain, écrit Le Nouvelliste qui souligne que le jugement est également contesté au sein de la classe politique dominicaine. Et en République dominicaine même, différentes ONG appellent à des manifestations à travers tous le pays pour les prochains jours, annonce le quotidien El Nuevo Diario.