Avec notre correspondante à Washington, Anne-Marie Capomaccio
Audience feutrée de plus de trois heures au Congrès américain. Tout le monde est d’accord, le pouvoir d’espionnage de la NSA doit être plus encadré. L’agence doit pouvoir continuer à collecter des données téléphoniques, les numéros, la durée de l’appel, mais pas les contenus. La durée de conservation sera limitée et les analystes devront avancer des arguments valables pour se servir de ces informations.
Le directeur de l’agence, le général Keith Alexander acquiesce : « Les fuites ne changeront pas la philosophie des agents de la NSA, assurer la sécurité de la nation, en respectant pleinement la loi, et la protection de la vie privée, dont nous jouissons dans ce pays ».
Edward Snowden, par qui le scandale est arrivé devra répondre de ses actes, cela fait
l’unanimité. En revanche le rôle néfaste des médias, souligné par les responsables de l’agence, ne satisfait pas le sénateur Ron Wyden : « Les témoignages entendus aujourd’hui blâment les médias, et d’autres, mais le fait est que tout ceci aurait pu être évité si les responsables des renseignements avaient été corrects avec le peuple américain ».
Un consensus se dégage, la NSA doit apprendre la transparence, mais la surveillance de l’ennemi potentiel est nécessaire, car la sécurité nationale est en jeu. Ceux qui souhaitaient tout simplement démanteler l’agence ne verront pas la réalisation de leur projet.