Avec notre correspondant à Berlin, Pascal Thibault
Les révélations de l’hebdomadaire allemand Der Spiegel tombent mal au moment où le ministre des Affaires étrangères américain, John Kerry, vient de qualifier la France de « plus vieil allié des Etats-Unis ».
D’après le magazine de Hambourg, l’agence nationale de sécurité américaine NSA, a eu accès en juin 2010 au réseau interne protégé du réseau diplomatique français. La liste de cibles dont dispose le Spiegel évoque concrètement les représentations de Paris à Washington et aux Nations unies, à New York, qui ont été mises sur écoute. Des captures d’écrans ont également eu lieu. L’opération de la NSA est qualifiée de « succès ».
L'agence s’intéressait, d’après le magazine allemand, non seulement à la politique étrangère de la France en général, mais aussi à l’industrie de l’armement française et à la situation économique du pays.
Fin juin déjà, Der Spiegel avait publié des informations selon lesquelles les représentations de l’Union européenne à Washington et à New York ainsi que le siège de l’organisation à Bruxelles avaient été espionnés. Toujours d’après le magazine, les Nations unies ont également suscité l'intérêt de l'agence de sécurité américaine.