Paris, unique membre permanent du Conseil de sécurité qui se range aux côtés de Washington, permet à l’administration américaine de se sentir moins seule, explique notre correspondante à Washington, Anne-Marie Capomaccio. Et lorsque les journalistes questionnent les responsables américains sur la faible envergure de la coalition, la France est mise en avant, citée comme «notre plus ancienne alliée» dans les interventions de Barack Obama et John Kerry.
On est bien loin de ce que l’on entendait voilà dix ans, lorsque le gouvernement Chirac refusait de suivre l’administration Bush en Irak. On est loin des quolibets dont les Français, «des lâches», étaient affublés.
Cameron, un ami personnel des Etats-Unis
La France est en quelque sorte réhabilitée, et on commente à l'envie l’évolution de l’opinion publique dans « ce pays qui partage les vues américaines ».
Quant à la Grande-Bretagne, alliée jusque-là indéfectible, on lui cherche des excuses. On explique que les parlementaires et l’opinion publique britannique ont été traumatisés par les mensonges d’Etat pendant la campagne irakienne.
Paris à la recherche d'alliés
Barack Obama ne manque jamais toutefois de remercier David Cameron, qui reste un ami personnel des Etats-Unis. Mais c’est François Hollande que l’on cite. François Hollande, qualifiant l’utilisation d’armes chimiques en Syrie de « situation insupportable pour la conscience humaine ».
Pour éviter un tête à tête avec les Etats-Unis, le président français cherche d’autres soutiens en Europe et dans le monde arabe. L’option de frappes est appuyée par le Danemark, la Turquie, ainsi que plusieurs monarchies du Golfe.