Intervention en Syrie: Barack Obama tente de convaincre les membres du Congrès

Aux Etats-Unis, Barack Obama multiplent les contacts avec les membres de la Chambre des représentants et du Sénat. Le président américain cherche à convaincre du bien-fondé d'une riposte militaire mais se heurtait à des réticences, sur sa droite comme sur sa gauche.

Avec notre correspondante à Washington, Anne-Marie Capomaccio

Pour les opposants aux frappes en Syrie, les ultras libéraux du Tea party, et l’aile gauche du parti démocrate, pour schématiser, ce texte ne fixe pas de limite, c’est la porte ouverte à une intervention dont on ne voit pas la fin, la possibilité d’un engrenage, d’un enlisement.

Par ailleurs, cette résolution ne précise par formellement qu’aucun soldat américain ne foulera le sol syrien. Ce dernier point, s’il est modifié, pourrait ramener vers un vote positif certains indécis parmi les démocrates.

Dans le camp des faucons, on estime au contraire que la résolution n’a pas assez d’envergure. Le congrès autorise, certes, Barack Obama à lancer des frappes contre Damas, et après ?

Quelle est la stratégie américaine pour la Syrie et pour la région ? Comment s’assurer que Bachar el-Assad quittera le pouvoir ? Cette dernière question est posée avec insistance par les élus du Congrès des Etats-Unis qui souhaitent en finir avec le régime de Damas.

Certains, dans la mouvance des faucons conditionnent leur vote positif à des amendements précisant la suite politique qui sera donnée à cette éventuelle opération militaire américaine.

Demain, mardi 3 septembre, le secrétaire d'Etat américain, John Kerry, et le secrétaire à la Défense, Chuck Hagel, doivent participer à une audition parlementaire au Sénat américain pour défendre une intervention militaire en Syrie.

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