Avec notre correspondante à Bogota, Zoe Berri
L’Armée de libération nationale (ELN) ne compterait plus que de 2 à 3 000 combattants, mais elle a fait parler d'elle ces derniers mois en Colombie, seule ou alliée avec la guérilla marxiste des FARC (Forces armées révolutionnaires de Colombie). Ce groupe d’inspiration guévariste avait enlevé le Canadien Jernoc Wobert pour « protester contre la mainmise des multinationales canadiennes sur les mines d’or colombiennes du nord du pays ».
La condition d'un dialogue de paix
Quelques mois plus tard, cette guérilla dit avoir obtenu gain de cause : l’entreprise minière Braeval Mining Corporation, qui était visée, a décidé de quitter la région où elle menait ses explorations, région qui est aussi le fief de l’ELN. Cette libération était l’une des conditions posées par le pouvoir pour entamer avec ce groupe armé, né à la même époque que le groupe rebelle des FARC, un dialogue de paix.
Il se déroulerait en marge des discussions déjà en cours avec la plus importante guérilla du pays. Des contacts auraient été pris hors de Colombie : le président Juan Manuel Santos n’a pas donné de détails. Il s’est contenté de dire que ce geste allait « dans la bonne direction ».