« Je compte déclarer l'urgence nationale ». Nicolas Maduro, le président vénézuélien, a été clair. Il souhaite faire de la lutte contre la corruption son nouveau cheval de bataille. Et pour mettre en pratique cette nouvelle politique, il va demander à l'Assemblée nationale, acquise à sa cause, de l'autoriser à agir par décret. « S'il le faut, je changerai toutes les lois », a-t-il annoncé. Avant d'ajouter qu’il était également prêt à modifier des articles de la Constitution.
Et il n'y a pas que la corruption qui est visée, si l'on s'en tient à ces déclarations. Les mafias, les narcotrafiquants et la contrebande des pouvoirs politiques sont également visés.
Une technique utilisée par Chavez
Hugo Chavez, son prédécesseur avait usé de cette stratégie en 2010, suite à de graves inondations. Confronté alors à une percée de l'opposition au Parlement, il avait été accusé de profiter de cette catastrophe naturelle pour passer outre le pouvoir législatif.
Nicolas Maduro pourrait faire de même. Lundi soir, il a annoncé qu'il allait faire des révélations concernant le financement de la « droite fasciste » vénézuélienne, selon ses termes. Une annonce qui ne laisse aucun doute sur ses réelles intentions.