Avec notre correspondante à Moscou, Anastasia Becchio
C’est Sergueï Lavrov, en visite à Washington, qui s’est chargé de l’essentiel des commentaires pour la partie russe, soucieuse de minimiser l'impact de la crise née de l'annulation de la visite à Moscou de Barack Obama : « Il n’y a aucune guerre froide, au contraire, nous entretenons un partenariat très étroit et il existe un bon potentiel pour sa consolidation », a souligné le chef de la diplomatie russe, qui se dit persuadé que le sommet bilatéral n'est pas annulé, mais simplement reporté.
« Je suis sûr que le président Obama utilisera l'invitation » qui reste toujours d'actualité, comme l'a répété le Kremlin, vendredi 9 août, quelques heures avant le début de la conférence de presse à la Maison Blanche.
L'affaire Snowden, un «épisode», selon Sergueï Lavrov
Concernant l'affaire Snowden, le chef de la diplomatie russe la qualifie d'anomalie. « C'est un épisode qui ne peut pas et ne doit pas faire du tort à nos intérêts communs », insiste-t-il. Comme son homologue américain, John Kerry, avec lequel il entretient par ailleurs de bonnes relations personnelles, Sergueï Lavrov a tenu à se concentrer sur les sujets sur lesquels les deux pays pouvaient trouver un terrain d'entente. L’heure est donc à l’optimisme côté russe. « Nous ne devrions pas voir la moindre aggravation », a résumé Sergueï Lavrov, parlant d'une « relation normale » entre les deux puissances.