Russes et Américains tentent de minimiser les tensions provoquées par l’affaire Snowden

Américains et Russes souhaitent apaiser les tensions provoquées par le refus de Barack Obama de rencontrer son homologue russe en septembre prochain à Moscou. Le président américain tente de tempérer ses propos, évoquant désormais la nature « constructive » de sa relation avec Vladimir Poutine. Il a également exclu tout boycott des J.O. de Sotchi, en Russie, en 2014. Les autorités russes s’efforcent, elles aussi, de minimiser la portée de la crise.

Avec notre correspondante à Moscou, Anastasia Becchio

C’est Sergueï Lavrov, en visite à Washington, qui s’est chargé de l’essentiel des commentaires pour la partie russe, soucieuse de minimiser l'impact de la crise née de l'annulation de la visite à Moscou de Barack Obama : « Il n’y a aucune guerre froide, au contraire, nous entretenons un partenariat très étroit et il existe un bon potentiel pour sa consolidation », a souligné le chef de la diplomatie russe, qui se dit persuadé que le sommet bilatéral n'est pas annulé, mais simplement reporté.

« Je suis sûr que le président Obama utilisera l'invitation » qui reste toujours d'actualité, comme l'a répété le Kremlin, vendredi 9 août, quelques heures avant le début de la conférence de presse à la Maison Blanche.

L'affaire Snowden, un «épisode», selon Sergueï Lavrov

Concernant l'affaire Snowden, le chef de la diplomatie russe la qualifie d'anomalie. « C'est un épisode qui ne peut pas et ne doit pas faire du tort à nos intérêts communs », insiste-t-il. Comme son homologue américain, John Kerry, avec lequel il entretient par ailleurs de bonnes relations personnelles, Sergueï Lavrov a tenu à se concentrer sur les sujets sur lesquels les deux pays pouvaient trouver un terrain d'entente. L’heure est donc à l’optimisme côté russe. « Nous ne devrions pas voir la moindre aggravation », a résumé Sergueï Lavrov, parlant d'une « relation normale » entre les deux puissances.

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