Le New York Times brade le Boston Globe

Le New York Times a annoncé qu’il venait de trouver un acheteur pour le Boston Globe, qu’il avait mis en vente en février dernier. Si le grand quotidien new-yorkais a décidé de le revendre, c’est que le Globe est, comme bien d’autres, victime de la crise dont souffre la presse écrite.

Avec notre correspondant à Washington, Jean-Louis Pourtet

Le Boston Globe, fondé en 1872, avait appartenu à la même famille jusqu’en 1993, date à laquelle il avait été racheté par le New York Times. En 20 ans, son tirage a diminué de moitié, passant de 500 000 exemplaires à moins de 250 000. Le New York Times, qui s’est débarrassé l’an dernier de seize de ses quotidiens régionaux et veut se concentrer sur sa seule marque et sur le marché international, a préféré vendre le journal de Nouvelle-Angleterre à perte plutôt que de continuer à essayer d’enrayer le déclin de ses revenus.

Une perte de 93% par rapport à la valeur d'achat

Il avait payé à l’achat plus d’un milliard de dollars. Il vient de le revendre pour 70 millions de dollars, soit une perte de 93%. Le nouveau propriétaire, John Henry, a fait fortune dans les fonds spéculatifs. Il possède l’équipe de baseball de Boston, les Red Sox, ainsi que l’équipe de football de Liverpool. Il a rendu hommage à un quotidien « dont la riche histoire et la tradition d’excellence en font un des médias les plus respectés du pays ».

Le Boston Globe a remporté de nombreux prix Pulitzer pour la qualité de ses articles, et il s’était particulièrement distingué, en avril, lors de sa couverture des attentats du marathon de Boston.

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