Avec notre correspodnant à Rio de Janeiro, François Cardona
En dépit du vent froid et de la pluie qui ont balayé le sable de Copacabana toute l’après-midi, l’ambiance sur la plage est électrique. Face aux écrans géants, les jeunes pèlerins dansent sur les chants religieux très festifs.
Au Brésil, l’Eglise catholique a perdu un quart de ses fidèles en 30 ans. Pour Calisto, un Brésilien de 17 ans, c’est le moment où jamais pour elle de remonter dans l’estime des plus jeunes. « Nous les jeunes, on adore faire la fête, témoigne Calisto. Alors cette atmosphère qui mélange Eglise et fête, ça attire les jeunes, et c’est essentiel, car la jeunesse c’est la base de l’Eglise catholique. »
Peur des manifestations
Parmi les pèlerins néanmoins, la peur que des manifestations sociales viennent perturber la cérémonie, comme cela avait été le cas dès l’arrivée du pape à Rio, est toujours présente. Les protestataires dénonçaient le coût de cette visite papale, qui s’élève à plus de quarante millions d’euros. « C’est normal, dans un événement de cette taille, qu'il y ait des personnes qui veuillent en profiter pour créer des situations désagréables, explique Bernardinho, venu d’Angola pour assister aux JMJ. Nous savions bien que ça allait arriver. Mais bon, pour l’instant, tout semble sous contrôle. »
Dans les chants religieux et la ferveur, les centaines de milliers de jeunes se sont dispersés dans le calme, se donnant rendez-vous jeudi, à Copacabana, et cette fois-ci avec le pape.